Equipe de France de basket: les deux sélectionneurs maintenus, mais avec des changements

Par Epoch Times avec AFP
10 octobre 2023 19:25 Mis à jour: 10 octobre 2023 19:26

« Pas de Big Bang mais de la correction ferme » à neuf mois des JO: après le fiasco au Mondial, la fédération française de basket a promis des changements dans le fonctionnement des Bleus à défaut d’une révolution, confirmant le sélectionneur Vincent Collet dans ses fonctions.

Le président de la fédération (FFBB) Jean-Pierre Siutat a réglé la question de l’avenir de Collet dès les premières minutes d’une conférence de presse d’1 heure 40 minutes consacrée au bilan de l’été des équipes de France, avec vue sur les Jeux olympiques de Paris, mardi.

Comme son homologue des Bleues (troisièmes de l’Euro alors que l’or était visé) Jean-Aimé Toupane, Vincent Collet, en poste depuis 2009, sera à la tête à Paris de la sélection piteusement éliminée au premier tour du Mondial fin août à Jakarta alors qu’elle s’était envolée avec l’objectif de décrocher le titre.

Siutat, qui avait refusé de confirmer Collet (sous contrat jusqu’en 2024) immédiatement après le Mondial, a mis en avant le « travail fait (…), son palmarès et sa capacité à rebondir » comme après les échecs lors des JO-2016 (quart de finale) et Euro-2017 (12e place).

« Il nous a ensuite conduits à une série de trois médailles consécutives (bronze au Mondial-2019, argent aux JO-2021 et Euro-2022) (…) Il n’y aucune ambiguïté sur le fait qu’il sera l’homme de la situation » a poursuivi le président.

Beaucoup de choses vont changer

Pour autant, « beaucoup de choses vont changer » a assuré le manager général des Bleus Boris Diaw, promettant que le staff allait « faire preuve de plus de minutie et de rigueur » en amont et pendant la compétition.

L’entraîneur Vincent Collet (à.d) avec le personnel de l’équipe à l’Indonesia Arena à Jakarta le 2 septembre 2023. (Photo : YASUYOSHI CHIBA/AFP via Getty Images)

Un encadrement dont ne fait plus partie Laurent Foirest, assistant de Collet jusqu’ici mis en disponibilité pour prendre la tête de Boulogne-Levallois et dont le profil est jugé trop proche de celui des autres adjoints.

« On cherche un profil différent, avec une approche et une expérience différentes (du championnat de France). Cela peut-être un profil étranger, ou qui a une expérience à l’étranger. On n’est pas encore certains mais on va y travailler » a développé Diaw.

L’encadrement, « premier responsable » selon Collet, va définir « un cadre plus strict et ferme » aux joueurs et devra reformer « une vraie équipe et pas seulement une association de bons joueurs comme elle a été à mon sens cette année ».

« Avant de vouloir gagner il faut d’abord se battre » a appuyé Collet.

Aux JO, les Bleus ne pourront compter sur Joël Embiid, l’un des meilleurs pivots du monde, qui a opté la semaine dernière pour la sélection américaine. Après avoir acquis la nationalité française et n’avoir « cessé de nous dire qu’il voulait jouer pour nous, jusqu’à maintenant » (récemment) encore selon Diaw.

« On n’a jamais été demandeurs. Et je suis déçu que nous ayons passé autant de temps et d’énergie sur un dossier qui n’aurait jamais dû être initié et n’a jamais été initié à notre demande » a ajouté Siutat.

Pas d’évolution du dossier Thomas Heurtel?

Thomas Heurtel, non sélectionnable depuis qu’il a rejoint un club russe (Saint-Pétersbourg) après l’invasion de l’Ukraine et à l’encontre d’une charte fédérale qu’il a signée, pourrait-il en revanche être à Paris ?

« A date, il n’y a pas d’évolution du dossier » a indiqué le président de la fédération, dont la « réflexion est ouverte » cependant sur le sujet, alors que le poste de meneur (celui de Heurtel) est l’un des principaux chantiers des Bleus.

L’entraîneur français Jean-Aimé Toupane à l’Eurobasket féminin FIBA 2023 entre la Hongrie et la France à l’Arena Stozice à Ljubljana, le 25 juin 2023. (Photo : JURE MAKOVEC/AFP via Getty Images)

« On regarde comment les choses évoluent coté CIO, gouvernement et CNOSF: s’il y a une opportunité quelconque au service du projet de l’équipe de France on le fera, mais ce n’est pas un rétropédalage » a ajouté Siutat.

La conférence de presse a aussi été consacrée au cas Marine Johannès, qui dispute actuellement les finales WNBA après avoir manqué l’Euro. L’encadrement avait en effet refusé de céder à son souhait de prendre la préparation en cours afin de faire un aller-retour dans sa franchise de New York.

L’arrière et toutes les internationales susceptibles de jouer en WNBA l’été prochain (Williams, Rupert), ont « confirmé qu’elles seraient là au premier jour du rassemblement » avant les JO-2024, comme exigé par la Fédération.

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