Facebook censure les opinions contraires aux siennes sous couvert de « règles publicitaires »

Par Peter Stockland
18 novembre 2021 19:32 Mis à jour: 18 novembre 2021 19:32

La semaine dernière, un article a été transmis à Epoch Times. Cet article pouvait potentiellement devenir un article d’opinion éditorial, il avait été rédigé par deux associés d’un cabinet d’avocats à Ottawa. Les rédacteurs d’Epoch Times ont apprécié le contenu et, après l’avoir examiné et suggéré quelques modifications, l’ont publié sur le site Internet du journal.

Les membres du cabinet d’avocats étaient ravis et souhaitaient que leur article bénéficie d’une audience élargie. Ils ont donc voulu mettre à profit les options payantes de Facebook pour que sa diffusion soit boostée. Voici la réponse qu’ils ont reçue :

« Votre publicité a été rejetée car elle n’est pas conforme à nos règles publicitaires.
Pour en savoir plus, consultez votre publicité dans la section Qualité du compte. Vous pouvez demander une révision si vous pensez que votre publicité a été rejetée à tort. »

Le rejet pour « non-conformité », à garder à l’esprit, provient de la même entreprise de médias sociaux dont les politiques de violations flagrantes de la vie privée des utilisateurs lui ont valu une amende de près de 5 milliards de dollars en 2019. Il s’agit du Facebook dont les politiques publicitaires lui permettent de vous inonder de demandes d’« amis » venant de personnes aux noms aussi improbables que Lotsa Hotsa Buttishaken, ou d’escroqueries sur le fil d’actualité de toutes sortes de fraudeurs à la sauvette.

Et qu’y avait-il de si terrible dans les opinions exprimées dans la chronique de ces avocats pour qu’elles violent les normes immaculées de Facebook ? Ont-ils préconisé la livraison gratuite et légale de stupéfiant à domicile ? S’agissait-il d’un appel un trop outré pour décriminaliser l’esclavage ? A-t-on cherché à convaincre les populations que le négationnisme n’existait pas ? Non, non, et rien qui s’en rapproche le moins du monde.

La chronique présentait trois points clairs.

  1. Le cabinet d’avocats en question avait été submergé d’appels d’employés et étudiants paniqués, terrifiés à l’idée de perdre leur poste ou de se voir refuser le droit de poursuivre leurs études s’ils ne se conformaient pas aux exigences vaccinales.
  2. Les problèmes auxquels les avocats étaient confrontés ne pouvaient pas être résolus au niveau juridique, mais ils pouvaient être solutionnés au niveau politique, et ils l’étaient, d’ailleurs, en fonction des gouvernements et de leur réponse à la pandémie.
  3. Ceux qui imploraient une aide juridique étaient, pour la plupart, des citoyens responsables et réfléchis, en aucun cas des fanatiques de la théorie du complot, tous seuls à s’opposer au mandat de vaccination.

Il s’agissait d’infirmières, de médecins, de membres du clergé, d’étudiants, de fonctionnaires, etc.

« Compte tenu de leurs rôles et responsabilités, si ce sont tous des fanatiques, nous avons un problème encore plus grave au Canada que le présent le Covid », ont écrit les avocats.

Pensez-y. Deux avocats, qui ont tous deux plaidé devant la Cour suprême du Canada et ont récemment gagné une importante cause de liberté de conscience contre le gouvernement fédéral, soutiennent que quelque chose ne va pas dans les mandats de vaccination et que cela exige une attention sérieuse et immédiate. Deux avocats engagés, qui font part de leur conviction en respectant les normes d’une publication professionnelle déterminée, comme annoncé en première page, à respecter la vérité.

En aucun cas, ils n’ont dénigré les vaccins. Ils n’ont jamais conseillé de violer imprudemment la loi. Ils ont suggéré aux citoyens de défendre leurs droits et de s’engager dans le processus politique démocratique à cette fin. Pourtant, Facebook, avec ses antécédents impeccables en matière de respect des normes d’intégrité et de gestion de contenu irréprochable, n’a pas permis que cette opinion puisse bénéficier d’une diffusion optimale.

Maintenant, en termes de liberté, on peut soutenir que Facebook a le droit d’accepter ou de rejeter tout contenu, le droit de refuser tout paiement. Ce serait en fait un argument si Facebook lui-même n’insistait pas sur le fait qu’il n’est pas un éditeur, mais simplement une plateforme où des contributeurs partageant des idées semblables ou contraires peuvent s’exprimer librement.

Dans ces conditions, son rejet ne constitue rien de moins que la suppression pure et simple d’une opinion qui lui déplaît et qu’il ne veut pas voir circuler, même si cette opinion est fondée sur des faits vérifiables, tirés de l’expérience des auteurs et de leur connaissance du droit et de la politique.

Le vrai problème, bien sûr, ce n’est pas Facebook. C’est ce qui se passe lorsque les arguments dissidents dans la société occidentale sont étouffés par pléthore de moyens. Facebook, il faut l’admettre, n’est qu’un outil parmi tant d’autres. À l’image du logo communiste, c’est un grand marteau, puissant, omniprésent.

Aujourd’hui, Facebook, malgré ses prétentions à un contenu « politique » de « qualité », s’active à tracer des lignes rouges autour des opinions que les citoyens dissidents des pays démocratiques ont le droit ou pas de promouvoir.

Si cela ne provoque ne choque pas les pays communistes comme la Chine, cela ne manque pas d’indigner les citoyens du monde libre.


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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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