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« Fichage » de « gilets jaunes » à l’hôpital : le Sénat demande des explications au gouvernement

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"Gilets jaunes" : Jérôme Rodrigues a été touché par une balle en caoutchouc lors d'affrontements sur la place de la Bastille en Février 2019.

Photo: : LUCAS BARIOULET/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Les présidents des commissions des Affaires sociales et des Lois du Sénat demandent à la ministre de la Santé Agnès Buzyn de s’expliquer sur les accusations de « fichage » des « gilets jaunes » à l’hôpital, selon un communiqué publié vendredi.
Dans un courrier commun adressé à la ministre, les sénateurs Les Républicains (LR) Alain Milon et Philippe Bas lui demandent « de faire la lumière sur la réalité du recueil de données lors d’admissions hospitalières consécutives à des manifestations sur la voie publique dont l’exploitation est susceptible de porter atteinte à la liberté individuelle ».
Ils demandent également à la ministre « d’indiquer les actions que le ministère et les organismes placés sous sa tutelle ont entreprises pour mettre fin à cette situation si elle était avérée ».

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L’utilisation du fichier SI-VIC, tenu dans les services d’urgence, pour les « gilets jaunes », révélée mi-avril par Le Canard Enchaîné, avait conduit l’un des manifestants concernés, blessé à Paris en février, à annoncer une plainte pour fichage « illicite ».
L’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait rejeté ces accusations avant de reconnaître que le fichier nominatif SI-VIC avait parfois inclus « de manière inappropriée » des précisions de nature médicale – comme le fait que telle ou telle victime a été blessée par un tir de LBD ou un coup de matraque – une pratique qu’elle avait dit vouloir « corriger ».

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Interrogée début mai sur Europe 1 à propos de cette polémique, Mme Buzyn avait réfuté tout « fichage ».

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Pour MM. Milon et Bas, « l’absence d’explications claires et convaincantes, à ce jour (…) laisse prospérer l’idée que des manifestants pourraient, en tant que tels, être inscrits dans des fichiers par l’hôpital public à des fins contestables ». « Cette éventualité contribue à nourrir la défiance à l’encontre des personnels hospitaliers ou des forces de l’ordre », estiment-ils.
D. S avec AFP