Gaza : le chef du Hamas, Yahya Sinouar, pourrait avoir été « éliminé » par l’armée israélienne
L'armée israélienne dit "vérifier" si le chef du Hamas Yahya Sinouar a été "éliminé" à Gaza Une source de sécurité israélienne dit que des analyses ADN sont réalisées sur un corps pour confirmer s'il s'agit de Sinouar Frappes israélienne au Liban et en Syrie Bombardements américains contre les Houthis au Yémen L'Iran menace Israël d'une riposte en cas d'attaque Quatorze morts à Gaza

Un panneau d'affichage montrant le portrait du chef du Hamas, Yahya Sinwar, près de la place de la Palestine à Téhéran, le 12 août 2024.
Photo: ATTA KENARE/AFP via Getty Images
L’armée israélienne a annoncé jeudi vérifier si le chef du Hamas, Yahya Sinouar, avait été « éliminé » lors d’une opération dans la bande de Gaza, ce qui pourrait être un coup décisif porté au mouvement terroriste islamiste palestinien qu’elle combat depuis plus d’un an.
Yahya Sinouar, militant radical et homme de l’ombre, est considéré comme l’un des cerveaux de l’attaque d’une ampleur sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien et mis le feu aux poudres dans la région.
Des analyses ADN en cours
Âgé de 61 ans et chef depuis 2017 du mouvement terroriste islamiste palestinien à Gaza, il a été nommé début août chef politique du Hamas après la mort d’Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran le 31 juillet dans une attaque imputée à Israël.
« Lors des opérations de l’armée dans la bande de Gaza, trois terroristes ont été éliminés », a indiqué l’armée dans un communiqué. Les forces israéliennes « vérifient la possibilité que l’un des terroristes soit Yahya Sinouar », et « à ce stade, les identités des terroristes ne peuvent pas être confirmées », ajoute le communiqué. Une source de sécurité israélienne a indiqué que des analyses ADN étaient réalisées sur un corps pour confirmer s’il s’agit bien de Sinouar.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a écrit peu après sur le réseau social X : « Nous atteindrons chaque terroriste et nous les éliminerons. »
Ces déclarations interviennent dans un contexte explosif au Moyen-Orient, où Israël pilonne depuis le 23 septembre les positions du Hezbollah au Liban, qui avait ouvert un front transfrontalier contre lui au lendemain du 7 octobre en soutien du Hamas. Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah à la frontière pour permettre le retour dans le nord d’Israël de quelque 60.000 personnes déplacées par ses tirs incessants depuis un an.
Une semaine plus tard, le 30 octobre, l’armée israélienne lançait des opérations au sol dans le sud du Liban pour combattre le mouvement islamiste libanais.
La République islamique d’Iran menace Israël en cas de riposte
Les États-Unis, allié d’Israël, ont de leur côté annoncé avoir utilisé pour la première fois des bombardiers stratégiques furtifs B-2 pour frapper cinq dépôts souterrains de munitions des terroristes Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen et mènent des attaques contre Israël et les navires qui leur seraient liés, en soutien au Hamas.
La République islamique d’Iran, allié du régime syrien, des terroristes Houthis, du Hezbollah et du Hamas palestinien, a menacé jeudi d’attaquer « douloureusement » Israël s’il frappait des cibles « en Iran ou dans la région », en riposte à l’attaque de missiles menée par Téhéran sur le territoire israélien le 1er octobre à laquelle Israël a juré de répondre. Cette attaque avait été présentée par l’Iran comme des représailles à l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, imputé à Israël, et à celui de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne le 27 septembre près de Beyrouth.
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, s’est lui entretenu jeudi au Caire avec le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Ils ont discuté de la « nécessité de stopper l’escalade régionale » et d’aboutir à un cessez-le-feu au Liban et à Gaza, selon la présidence égyptienne.

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