Grève au CHU de Toulouse : l’hôpital n’accueillera que les « urgences vitales »

Par Epoch Times avec AFP
13 juin 2022 11:18 Mis à jour: 13 juin 2022 11:56

À partir de ce lundi soir, les urgences adultes de l’hôpital Purpan de Toulouse seront uniquement ouvertes aux « urgences vitales », a prévenu dimanche le CHU, après l’annonce d’une journée de « grève totale » des soignants.

« En raison d’une grève massive coordonnée au sein des urgences, le CHU de Toulouse adapte l’activité des urgences et de ses services médicaux et chirurgicaux pour assurer sa mission de santé publique et la sécurité des patients », selon un communiqué publié sur le compte Twitter et la page Facebook de l’hôpital.

Le CHU y invite les patients ne nécessitant pas une prise en charge « urgente » par le SAMU à contacter les établissements de santé privés, leur médecin traitant ou la maison médicale de garde la plus proche, à partir de lundi 18H00.

La direction de Purpan a par ailleurs annoncé l’activation du plan blanc « pour répondre à l’obligation de service public hospitalier et assurer la sécurité des soins aux personnes malades ».

« Grève totale »

La journée de grève de lundi, organisée notamment par la CGT, syndicat majoritaire, intervient moins d’une semaine après une forte mobilisation des syndicats et collectifs hospitaliers dans toute la France, pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs.

« Le mépris continue envers le personnel des urgences. Les revendications pourtant simples et de bon sens des agents sont encore brutalement refusées par la direction », a indiqué la CGT dans un communiqué, appelant à une « grève totale ».

« Aux urgences, nous travaillons dans des conditions inacceptables, avec un seul binôme infirmier/soignant pour 25, voire parfois 40 patients », a affirmé un représentant syndical CGT, Julien Terrié, pointant une « mise en danger des patients ».

Les représentants syndicaux des urgences psychiatriques de Purpan ont annoncé se joindre à la grève « pour dénoncer les conditions d’accueil des patients (…) qui se dégradent dangereusement depuis plusieurs années ».

« Des conditions déplorables »

« Par manque de place au sein des unités d’hospitalisation, nous nous voyons actuellement contraints d’héberger des patients plusieurs nuits sur un service de consultations, dans des conditions déplorables », sans point d’eau ni toilettes, dénoncent-ils dans un communiqué, alertant d’un climat d’« insécurité » au sein du service, « autant pour les patients que pour les soignants ».

Mardi, des rassemblements de soignants avaient eu lieu dans une cinquantaine de villes. Selon le syndicat SudF, 120 services d’urgences sont forcés de réduire leur activité ou s’y préparent, dont quelques gros établissements comme ceux de Bordeaux, Grenoble ou Orléans.

 

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