Guerre en Ukraine : un monument aux victimes de la famine stalinienne démonté à Marioupol

Par Epoch Times avec AFP
20 octobre 2022 07:31 Mis à jour: 20 octobre 2022 12:23

L’administration d’occupation russe à Marioupol, ville ukrainienne conquise par Moscou après un siège destructeur, a démonté le 19 octobre un monument aux victimes de la famine des années 1930, que Kiev dénonce comme un génocide organisé par Staline, mais que Moscou minimise.

Sur Telegram, les autorités séparatistes de la région de Donetsk, qui ont participé à la conquête de la ville au printemps aux côtés de l’armée russe, ont indiqué que ce monument en granit, inauguré en 2004 dans le centre de Marioupol (sud-est), avait été retiré. « Le granit sera recyclé en matériaux de construction », précise cette source.

Le monument était formé de deux blocs de granit avec une sculpture représentant des épis de blé. Il était également dédié aux victimes des « répressions politiques » : les exécutions et déportations de masse organisées par l’État soviétique, que le Kremlin cherche aujourd’hui à minimiser.

L’artiste Vasyl Barabash tient ses peintures lors de l’inauguration et de la dédicace du mémorial de l’Holodomor, le 7 novembre 2015 à Washington, DC. (Photo : MOLLY RILEY/AFP via Getty Images)

« L’extermination par la faim »

L’« Holodomor », terme ukrainien, désigne « l’extermination par la faim » des paysans en 1932 et 1933 par le régime soviétique et qui fit plusieurs millions de morts selon les estimations des historiens.

Pour Kiev, ce mot est synonyme de génocide orchestré pour briser ses velléités d’indépendance. Mais la Russie et d’autres historiens inscrivent ces événements dans un contexte de famines présentes également en Asie centrale ou en Russie.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.