Hérault : la conductrice ivre et sous stupéfiants, qui avait tué une jeune femme de 22 ans, écope de cinq ans de prison

Par Emmanuelle Bourdy
26 novembre 2020 06:38 Mis à jour: 26 novembre 2020 06:38

Le tribunal correctionnel de Montpellier a rendu sa décision concernant l’homicide involontaire de Laurena, tuée par une serveuse en février 2019 à Lattes (Hérault). Ce jour-là, l’automobiliste conduisait en se filmant avec son portable, elle était également en excès de vitesse et se trouvait sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants.

Dans cette affaire, le parquet avait requis huit ans de prison pour la conductrice qui avait, en février 2019, fauché une jeune femme de 22 ans et blessé son amie. L’accident s’était produit sur la D 58 à Lattes, près de Montpellier, ainsi que le relate Midi libre.

La conductrice, une serveuse d’origine bretonne approchant la trentaine, avait provoqué l’accident en voulant effectuer une manœuvre de dépassement. Elle conduisait en se filmant avec son téléphone portable, à 107 km/h, alors que la portion est limitée à 70 km/h. De plus, elle se trouvait en état d’ébriété, son taux d’alcool dans le sang s’élevant à 1,93 grammes, et pour couronner le tout, elle était sous l’emprise de stupéfiants, ayant consommé de la cocaïne et du cannabis.

Dans cet homicide involontaire, le tribunal correctionnel de Montpellier a rendu sa décision ce lundi après-midi, en condamnant finalement la conductrice a cinq ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire. Par ailleurs, elle a déjà réalisé 10 mois de détention provisoire. De plus, elle devra également indemniser les victimes et suivre des soins. Il lui sera également interdit de prendre le volant d’autres véhicules que ceux équipés de dispositifs antidémarrage pendant trois ans, relate encore Midi libre.

France Bleu, indique que la conductrice ne fera pas appel de la décision du tribunal. Si l’avocat de la serveuse, maître William Pineau, considère que c’est une « décision équilibrée et raisonnable », ce n’est pas le cas pour l’avocate de la partie civile, maître Laetitia Leroy-Szwed, qui s’avoue extrêmement déçue et espère que le parquet fera appel.

« Je suis sous le choc, j’ai le sentiment de ne pas avoir assisté à la même audience que celle vécue par la composition du tribunal. Au regard des réquisitions, huit années avec mandat de dépôt on est très en dessous. […] J’étais sereine sur la peine qui allait être prononcée, qui à mon sens ne pouvait être qu’exemplaire et aussi extraordinaire que les faits en eux-mêmes. Et là je ne comprends pas. C’est certain qu’il va y avoir un appel du Ministère public », s’indigne maître Laetitia Leroy-Szwed, pour Midi libre. Par contre, si le parquet ne fait pas appel, la conductrice sera incarcérée au moins 5 mois avant de prétendre à un aménagement de peine, conclut France Bleu.

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