Il n’y a pas de « gène gay », confirme la plus grande étude ADN jamais réalisée et publiée sur la revue Science

Par Epoch Times avec AFP
29 août 2019 18:04 Mis à jour: 30 août 2019 15:57

Contrairement à l’idée, née dans les années 1990, selon laquelle il existerait un « gène gay » à l’origine de l’homosexualité, une gigantesque étude ADN menée sur un demi-million de personnes a conclu que l’homosexualité ne dépendait pas de facteurs génétiques. Les résultats des recherches ont été publiés dans la prestigieuse revue Science.

C’est la conclusion d’une analyse réalisée sur un demi-million de profils ADN par un groupe de chercheurs en Europe et aux Etats-Unis, et dont la publication jeudi par la prestigieuse revue Science vise à enterrer l’idée qu’il existe un « gène gay » aussi prévisible que ce qui existe pour la couleur des yeux.

« Il est de facto impossible de prédire l’orientation sexuelle d’une personne d’après son génome », dit Ben Neale, membre du Broad Institute d’Harvard et du MIT, l’une des nombreuses institutions dont sont issus les auteurs.

On ne naît pas gay, c’est l’environnement qui a un impact important

« Il n’y a pas de gène gay unique, mais de nombreux petits effets génétiques répartis dans le génome », explique Ben Neale. A cela s’ajoute un facteur essentiel: l’environnement dans lequel une personne grandit et vit.

Pour mieux expliquer, les chercheurs comparent à la taille: l’effet génétique est indiscutable, puisque votre taille est liée à celle de vos parents. Mais la génétique n’explique pas tout: votre nutrition pendant l’enfance aura un impact important. C’est ce que les scientifiques appellent l’environnement.

« C’est un comportement complexe où la génétique joue un rôle, mais probablement de façon minoritaire. L’effet de l’environnement existe, mais on n’arrive pas à le mesurer exactement », ajoute Fah Sathirapongsasuti, scientifique de  23andme.com, un site de tests ADN qui a contribué à l’étude avec des profils génétiques de clients (volontaires).

Le gros de l’analyse a été faite sur des hommes et femmes de la banque britannique UK Biobank, en majorité d’origine européenne, qui avaient répondu à la question: avez-vous déjà eu une relation sexuelle avec une personne du même sexe?

Les auteurs de l’étude sont eux-mêmes gays

Les auteurs de l’étude ont conscience de la délicatesse du sujet, et les deux chercheurs ci-dessus ont pris soin de rappeler, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes mardi, qu’ils étaient eux-même gays.

Désireux d’éviter toute mauvaise interprétation, ils sont allés jusqu’à consulter des associations LGBT sur la façon de communiquer leurs résultats, qu’ils ont résumés sur un site spécial, geneticsexbehavior.info.

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