Marine Le Pen exhorte à une «fermeté absolue» face aux «ennemis de la France»

La patronne du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen.
Photo: PASCAL GUYOT/AFP via Getty Images
Quatre jours après l’attentat d’Arras, la patronne des députés Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a dénoncé mardi « l’impuissance totale » du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et réclamé l’expulsion de « toute personne étrangère » qui « fraye avec le fondamentalisme islamiste ».
« Tous les éléments étaient là pour expulser » l’auteur de l’attaque et sa famille, a-t-elle déclaré sur France 2, jugeant qu’il « faut faire preuve d’une fermeté absolument totale » car « il ne s’agit pas là de personnes en situation irrégulière mais d’ennemis de la France » qui « apportent avec eux la mort et le terrorisme ».
« Nous n’expulsons pas les gens qui sont des bombes humaines », a-t-elle déploré, critiquant le bilan de M. Darmanin qui a fait état de 800 étrangers radicalisés expulsés depuis 2017. « Il refuse de regarder la réalité en face » et « il est dans la justification de son impuissance totale », a affirmé Mme Le Pen, rejetant par avance la loi immigration portée par le ministre de l’Intérieur car « ça ne règlera pas les problèmes ».
« Je ne vais pas la voter », a-t-elle insisté, estimant que ce texte « ne va pas apporter d’outils supplémentaires pour expulser tous ceux qui représentent un danger » mais va au contraire « aggraver l’immigration » et « créer une nouvelle filière en régularisant les clandestins qui travaillent ».
« Pas de compromis possible »
Un argument également utilisé par les Républicains, dont le chef de file au Sénat Bruno Retailleau a rappelé ses lignes rouges : « Hors de question de passer par la loi » pour régulariser des sans-papiers, a-t-il souligné sur Public Sénat, prévenant qu’il n’y aurait « pas de compromis possible » sur ce point. La droite « veut durcir le texte », a-t-il ajouté, promettant notamment de « supprimer toutes les exceptions » qui limitent les possibilités d’expulser, car « les exceptions tuent la règle et finissent par tuer des Français ».
Malgré cette surenchère, le gouvernement espère toujours trouver « un compromis avec les oppositions constructives », en l’occurrence les Républicains, a expliqué sur RFI le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester. Mais « c’est pas tout ou rien », a-t-il prévenu, souhaitant « que chacun fasse des efforts vers les autres » et « dépasse ses propres intérêts » pour « relever le défi de la lutte contre le terrorisme ».

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