Logo Epoch Times

Inde : des milliers de personnes reçoivent de faux vaccins contre le Covid-19, remplis de solution saline

top-article-image

Une travailleuse de la santé inocule un membre de la Force de sécurité frontalière (BSF) avec une dose de vaccin contre le coronavirus Covishield, ChAdOx1 nCoV-19, dans un hôpital civil du village d'Ajnala, à environ 28 km d'Amritsar, le 1er avril 2021, alors que l'Inde étend sa campagne de vaccination contre le coronavirus au groupe d'âge 45-60 ans.

Photo: Narinder Nanu/AFP

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 4 Min.

En Inde, au moins 14 personnes ont été arrêtées et un hôpital privé a été investi par la police dans le cadre d’une enquête sur une escroquerie présumée de vaccination qui pourrait avoir touché des milliers de personnes.
« Ils utilisaient de l’eau saline et l’injectaient », a déclaré Vishal Thakur, un haut responsable du département de police de Mumbai, selon CNN, faisant référence à l’escroquerie présumée.
« À chaque faux site de vaccination qu’ils organisaient, ils faisaient cela. »
Il a déclaré qu’environ 2 500 personnes ont reçu de faux vaccins Covid-19 dans 12 sites près de Mumbai, anciennement nommée Bombay. Les rapports indiquent que les organisateurs incluaient des professionnels de la santé, et qu’ils facturaient entre 8,47 à 14,40 € environ par injection de soi-disant vaccins contre le Covid-19.
« Nous avons arrêté des médecins », a déclaré M. Thakur à CNN. « Ils utilisaient un hôpital qui produisait de faux certificats, flacons et seringues. »
En conférence de presse, Vishwas Nangre Patil, le commissaire adjoint de la Police de Mumbai, a déclaré que d’autres personnes pourraient être arrêtées au cours de l’enquête, notant que beaucoup des « accusés ont avoué » avoir utilisé du sérum physiologique.
Un résident d’une société d’habitation, ou coopérative de logement, où ont été administrés de faux vaccins, a déclaré à News18 : « Aucun de nos membres n’a eu de symptômes et nous avons dû payer en liquide. […]  À ce moment-là, nous avons commencé a avoir des doutes. »
Un autre membre de la coopérative a déclaré à News18 : « Nous voulons vraiment savoir ce qui a été injecté dans nos corps. Six membres de ma famille se sont fait piquer. Que se passera-t-il si quelque chose nous arrive à tous ? Qui sera tenu responsable ? »
En juin, le Premier ministre Narendra Modi a annoncé une campagne de vaccination visant à distribuer gratuitement des millions de doses aux États indiens. Jusqu’à présent, environ 4,5 % de la population du pays, qui compte plus d’un milliard d’habitants, ont été vaccinés, selon les données fournies par l’Université Johns Hopkins.
L’Inde a signalé plus de 400 000 décès dus au Covid-19, selon l’université. Le Covid-19 est la maladie causée par le virus du PCC (Parti communiste chinois), également connu sous le nom de coronavirus.
Par ailleurs, les essais d’un vaccin fabriqué par la société indienne Bharat Biotech ont montré que ce dernier était efficace à 93,4 % contre le Covid-19 symptomatique sévère, selon un communiqué de la société du 3 juillet (pdf).
Les données ont démontré une protection de 65,2 % contre le variant dit « Delta », identifié pour la première fois en Inde, qui a entraîné une recrudescence des infections en avril et mai, et le nombre de décès quotidiens le plus élevé au monde.
L’Inde a administré le vaccin d’AstraZeneca, fabriqué dans le pays par le Serum Institute of India, qui a déclaré le mois dernier prévoir augmenter, dès juillet, sa production mensuelle de vaccins à près de 100 millions de doses par mois.
Bharat Biotech estime qu’elle produira, quant à elle, 23 millions de doses par mois.