Invalides à Paris: des militaires blessés peuvent remarcher à l’aide de l’exosquelette « Atalante »

Démonstration de l'exosquelette "Atalante" de la société française Wandercraft, à Paris, le 12 octobre 2021.
Photo: : ERIC PIERMONT/AFP via Getty Images
Permettre aux militaires blessés, cloués dans un fauteuil, de se remettre debout et marcher : c’est désormais possible à l’Institut national des Invalides à Paris, qui vient de se doter d’un exosquelette, un outil novateur de rééducation conçu par la start-up française Wandercraft.
Dans cet établissement de pointe spécialisé dans la prise en charge des blessés de guerre et du grand handicap, le docteur Laurence Mailhan, médecin de rééducation, a enfilé ce robot marcheur pour une démonstration.
Le dispositif nécessite d’être sécurisé en étant accroché à des rails au plafond ou à un système de « lève-malade ». « A minima, deux personnes encadrent le patient », explique Laurence Mailhan. Après installation d’un harnais autour de son buste, elle passe de la position assise à la position debout et débute une marche guidée par le robot. Ses membres inférieurs sont assistés de deux structures mécaniques qui doublent celle de son squelette.
Conçu pour maintenir l’équilibre du patient en position debout, l’exosquelette « Atalante » permet aussi de réaliser des exercices de renforcement des membres inférieurs, du tronc et des membres supérieurs. Mais tous les blessés ne pourront pas en bénéficier : « Il y a des limites de taille, de poids, d’amplitude articulaire ». « On vérifie aussi qu’il n’y a pas eu de perte osseuse pour limiter le risque de fractures », explique-t-elle.
Coût de l’exosquelette : 220.000 euros
Depuis son lancement il y a trois ans, une vingtaine d’hôpitaux en France ont investi dans l’achat d’un tel robot, conçu par la start-up française Wandercraft. Si quelques concurrents en fabriquent d’autres dans le monde, « notre modèle est le seul qui s’équilibre tout seul et n’oblige pas à utiliser des béquilles pour se stabiliser », assure le co-fondateur de la société, Jean-Louis Constanza.
Coût de l’exosquelette : 220.000 euros. L’association Solidarité défense, qui accompagne le personnel militaire et civil des armées, l’a offert à l’Institut national des Invalides avant l’été. « Après une phase de formation des personnels de santé à la rentrée, il est désormais opérationnel », se félicite son président, l’ancien ministre Jean-Marie Bockel.
Chaque année, entre 250 et 300 militaires français sont blessés en opérations. Grâce à cette acquisition, leur parcours de soin « va être amélioré », projette l’association.

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