« Je sors Éric Zemmour du cadre républicain et Marine Le Pen de la même manière », déclare Sandrine Rousseau sur France 2

Par Emmanuelle Bourdy
25 février 2022 19:35 Mis à jour: 25 février 2022 19:35

Sandrine Rousseau a déclaré à l’antenne de France 2 ce mardi 22 février qu’Éric Zemmour ainsi que Marine Le Pen sortaient du « cadre républicain ». Pour elle, ce n’est donc pas grave s’ils n’ont pas leurs 500 parrainages. Par ailleurs, elle s’est dit favorable à l’anonymisation de ces parrainages.

Alors que nous sommes à un peu plus d’un mois du scrutin, pour le moment, seuls Valérie Pécresse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Nathalie Arthaud, Fabien Roussel et Jean Lassalle ont les 500 paraphes requis. Les autres ont jusqu’au 4 mars pour les réunir. Guillaume Daret recevait Sandrine Rousseau, dans l’émission Les 4 vérités, ce mardi 22 février, une occasion pour la présidente du conseil politique de Yannick Jadot d’aborder le sujet des parrainages.

Les 500 parrainages : « un psychodrame à chaque élection »

Lorsque le journaliste a demandé à la porte-parole d’EELV s’il fallait « donner un coup de main aux candidats qui n’ont pas leurs 500 parrainages », Sandrine Rousseau a répondu au micro de France 2 qu’il fallait « revoir ce système de parrainages qui a régi la Ve République ».

« On a une élection ultra personnifiée, on pourrait modifier complètement ça parce que ces 500 parrainages, on voit bien que c’est un psychodrame à chaque élection », a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’« il faut les rendre anonyme, il faut des parrainages citoyens, pourquoi pas, mais surtout il faut sortir de cette présidentialisation à l’extrême », auxquels ces parrainages contribuent.

« Moi je suis pour aider les personnes qui sont dans un cadre républicain »

« Moi je suis pour aider les personnes qui sont dans un cadre républicain, je sors Éric Zemmour du cadre républicain et Marine Le Pen de la même manière », a-t-elle encore lancé au journaliste. Donc « tant pis pour eux s’ils n’ont pas leurs parrainages », a questionné Guillaume Daret, ce à quoi a acquiescé Sandrine Rousseau.

Le journaliste a objecté le fait que ces deux candidats-ci sont à environ 15 % des intentions de vote. « Je sais bien, mais Éric Zemmour a été condamné plusieurs fois pour racisme et je pense que dans les valeurs de la république, il y a l’égalité, il y a le fait qu’on ne puisse pas être condamné sur des valeurs qui sont vraiment des piliers de notre république et que on est trop indulgents vis-à-vis de ça aujourd’hui dans l’élection présidentielle ». « Et Marine Le Pen pareil », a-t-elle ajouté.

La présidente du Conseil Politique de Yannick Jadot a également signifié à l’antenne de France 2 que le « vote utile c’est l’écologie ». « Maintenant il faut y aller, on a cinq ans pour agir », a-t-elle justifié. Pour elle, « le bon choix, c’est Yannick Jadot » et « l’écologie est la seule voie qui nous permet de regarder l’avenir sereinement », a-t-elle conclu.

Des élus parrainent des candidats n’appartenant pas à leur bord politique

Le 16 janvier dernier sur France info, Sandrine Rousseau avait déjà signifié que « ce ne serait pas un problème pour la démocratie » si « les idées les plus extrêmes, les plus fascistes » n’étaient pas à la présidentielle, visant précisément le candidat de Reconquête.

Afin d’aider les candidats majeurs qui peinent à recueillir les 500 parrainages, François Bayrou a lancé une « banque de parrainages ». Plusieurs élus ont donc choisi de parrainer des candidats n’appartenant pas à leur bord politique. C’est le cas du maire de Voiron, Julien Polat, qui a donné son parrainage à Éric Zemmour. Le maire (LR) de Cannes, David Lisnard, a quant à lui fait le choix de parrainer le candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon.

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