« Je voulais me rendre utile »: Baptiste, 14 ans, devient président de son association contre la maltraitance animale

Par Emmanuelle Bourdy
23 mars 2024 19:37 Mis à jour: 23 mars 2024 19:45

À 14 ans seulement, Baptiste Praud a créé une association de lutte contre la maltraitance animale dont il est le président.

Tout a commencé il y a deux ans, lorsque les parents de Baptiste ont adopté Cookie, un cocker. Réalisant « qu’on ne parlait pas assez des animaux malheureux », il a décidé de lancer sa propre association, afin de montrer que « tout le monde » peut agir pour les animaux, « à sa manière », assure-t-il auprès de 20 Minutes.

« La loi autorise tout mineur à diriger ou à rejoindre une association »

« Ça m’est apparu tout de suite comme une évidence : je voulais me rendre utile comme n’importe quelle personne, que j’aie 14 ou 35 ans », explique à nos confrères l’adolescent. Cependant, lorsqu’il a pris conscience qu’il n’existait autour de chez lui que « des refuges ou du placement en famille d’accueil », il a donc décidé de créer, en septembre dernier, une association de sensibilisation à la protection animale qu’il a baptisée Argos 42.

Le jeune garçon avait pris soin de vérifier au préalable si la loi l’y autorisait, et c’était bien le cas, tout mineur pouvant « diriger ou rejoindre une association ». La seule chose qui le freinait était « le côté administratif », pointe-t-il. Problème qui a été rapidement réglé grâce à ses parents, l’un ayant pris la fonction de trésorier et l’autre, de secrétaire. Tous trois sont par ailleurs épaulés par le vice-président, qui est éleveur de chiens.

« La sensibilisation du public et la collecte de fonds pour soutenir nos refuges partenaires »

« Notre mission principale est de sensibiliser et de protéger les animaux domestiques, en mettant particulièrement l’accent sur nos amis à quatre pattes, les chiens et les chats », explique Argos 42 sur son site Internet, entièrement géré par l’adolescent.

« En tant qu’association unique, nous nous distinguons en ne recevant pas d’animaux physiques, mais en concentrant nos efforts sur la sensibilisation du public et la collecte de fonds pour soutenir nos refuges partenaires », est-il encore indiqué.

Les membres de l’association participent ainsi régulièrement à des marchés de créateurs, ce qui leur permet de vendre leurs créations maison tels que « des lingettes démaquillantes et des accessoires pour animaux ». « La majeure partie des bénéfices est reversée à nos refuges partenaires », est-il mentionné sur le site.

Pétition contre l’expérimentation des chiens pour la recherche scientifique

L’association a également lancé, le 4 mars dernier, une pétition contre l’expérimentation des chiens pour la recherche scientifique en France. « Le sujet n’est pas assez connu et pourtant, 13.688 chiens ont été utilisés dans des expériences scientifiques en France en 2017 », dénonce Baptiste auprès de 20 Minutes. L’objectif de cette pétition est d’obtenir 50.000 signatures afin d’alerter le gouvernement sur cette question, et ainsi développer « des alternatives plus éthiques ».

L’association mène en parallèle un projet de rencontres avec des élèves de primaire, car « plus on sensibilise tôt à ce sujet, moins il y a de drames qui arrivent », assure Baptiste. Ce projet éducatif, qui utilise des « approches ludiques pour inculquer le respect envers nos amis à fourrure, à plumes et à écailles », se décline en « histoires captivantes », « jeux éducatifs et « discussions interactives », détaille le site.

« Le problème, c’est qu’il y a tout à refaire »

Auprès de 20 Minutes, Baptiste indique encore vouloir faire « des campagnes de communication vidéo ». « On veut aussi demander la mise en place de formations obligatoires pour les juges et les policiers, afin que les enquêtes qui concernent le bien-être animal soient menées de la meilleure manière possible », ajoute-t-il. Toutefois, malgré toute sa bonne volonté, l’adolescent est conscient « qu’il y a tout à refaire ». « On ne peut pas se battre sur tous les sujets, il y a tellement de choses qui ne vont pas », déplore le jeune président de l’association, qui est contraint de se limiter à « trois ou quatre » thèmes uniquement.

Argos propose en outre d’agrandir son équipe, composée cela va de soi de fervents défenseurs des animaux. Il est donc possible de rejoindre les membres de l’association et de participer aux différentes actions de sensibilisation en cliquant sur ce lien.

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