Jiang Zemin: leader dans le massacre d’innocents

Par David Matas
1 décembre 2022 17:28 Mis à jour: 3 décembre 2022 15:50

La mort de Jiang Zemin, ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC), nous rappelle le rôle qu’il a joué dans le massacre de prisonniers de conscience, tués pour leurs organes.

Ce massacre n’aurait pas été possible sans la décision personnelle de Jiang Zemin, en 1999, de réprimer le Falun Gong.

Les pratiquants déconcertés par le fait qu’un ensemble innocent d’exercices ancrés dans la spiritualité, que le régime avait encouragé auparavant, deviennent soudainement sujet à caution, ont alors organisé de vastes manifestations espérant pouvoir trouver un compromis avec les autorités. En réponse, ils ont été arrêtés massivement, condamnés à des détentions arbitraires à durée indéterminée, à moins d’abandonner leur croyance et d’aider le régime à persécuter leurs amis ne voulant pas y renoncer.

La raison pour laquelle le régime a décidé de réprimer le Falun Gong est très simple : sa popularité. À cette époque, le nombre de pratiquants de Falun Gong dépassait le nombre de membres du Parti communiste chinois. Les croyances spirituelles du Falun Gong étaient apolitiques. Mais cela signifiait qu’elles n’étaient pas communistes. Et cela, pour le Parti, était un anathème.

Le Falun Gong étant si populaire, le Parti ne pouvait légitimer sa répression. Il a d’abord fallu déployer une campagne de diffamation et de diabolisation du Falun Gong qui n’avait rien à voir avec la réalité et tout à voir avec le besoin du Parti d’étouffer toute croyance n’étant pas une adoration de lui‑même.

Jiang Zemin a également poursuivi la transition du PCC du socialisme au capitalisme, une transition initiée par l’ancien chef du Parti, Deng Xiaoping. Cette évolution a conduit à la privatisation et au retrait des fonds du secteur public, notamment du secteur de la santé.

La Chine a commencé les transplantations sans système de don. Les organes destinés à la transplantation, à une exception près, provenaient de prisonniers condamnés à mort. Avec le passage du socialisme au capitalisme en Chine et le retrait des fonds gouvernementaux du secteur de la santé, les hôpitaux avaient besoin d’une nouvelle source de financement. Avec la détention massive, arbitraire et indéfinie des pratiquants de Falun Gong diabolisés, les hôpitaux ont trouvé cette source : les organes des pratiquants de Falun Gong.

Cette source est devenue non seulement un palliatif pour compenser les fonds retirés par le gouvernement, mais une véritable mine d’or. Le système hospitalier a rapidement pris conscience que les pratiquants de Falun Gong diabolisés, détenus arbitrairement et indéfiniment, étaient si nombreux que la vente de leurs organes pouvait devenir un commerce mondial rentable.

Les hôpitaux et intermédiaires ont commencé à promouvoir dans le monde entier, dans de nombreuses langues, la disponibilité d’organes à la demande à des prix élevés, mais fixes. De nouveaux hôpitaux de transplantation et de nouvelles unités de transplantation dans des hôpitaux existants ont été mis en place pour tirer parti de cette source apparemment inépuisable d’organes. Un nombre important de nouveaux employés chargés des transplantations ont été formés non seulement en Chine, mais dans le monde entier, pour travailler dans cette nouvelle industrie.

Le système de santé est rapidement devenu dépendant des fonds générés par cette industrie. De nouveaux organes étaient constamment nécessaires pour maintenir la machine en mouvement. Le meurtre des pratiquants de Falun Gong pour leurs organes est donc devenu de plus en plus important. La répression du Falun Gong était d’autant plus efficace. Désormais, les Ouïghours sont également devenus une banque d’organes.

Rien de tout cela ne serait arrivé sans Jiang Zemin. La compétition pour devenir le chef des trafiquants d’organes attire de nombreux candidats et dans cette épopée sanglante, Jiang Zemin est un leader.

Jiang Zemin est mort. Il est trop tard pour le traduire en justice. Mais il ne sera jamais trop tard pour rappeler qui il était, ce qu’il a fait, la misère qu’il a infligée, ces crimes contre l’humanité, contre nous tous.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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