Judo : Agbégnénou arrêtera pour « avoir un deuxième enfant avant les Jeux »

Clarisse Agbégnénou visera un sixième titre européen fin avril avant d'arrêter sa saison 2025 pour son projet d'"avoir un deuxième enfant avant les Jeux" olympiques de 2028.
Photo: : RYAN LIM/AFP via Getty Images
A 32 ans, Clarisse Agbégnénou visera un sixième titre européen fin avril avant d’arrêter sa saison 2025 afin de se consacrer à son projet d' »avoir un deuxième enfant avant les Jeux » olympiques de 2028, a-t-elle expliqué mardi.
La championne olympique de Tokyo avait été annoncée dans la sélection pour les Mondiaux (13-20 juin à Budapest) mais avait fait part quelques jours plus tard de son mécontentement disant vouloir « reprendre progressivement » lors des Championnats d’Europe, à Podgorica (23-27 avril).
Mardi, lors d’un point presse de l’équipe de France à l’Insep, la judoka en a dit davantage sur ses motivations, sur le tatami et en dehors.
Cette année 2025 est certes « bizarre », avec comme point d’orgue des Championnats d’Europe qui ne sont d’habitude qu’une étape, mais l’athlète « a d’autres choses qui s’imbriquent dans (sa) vie ».
« J’ai un projet, c’est de développer le judo aux Etats-Unis, de faire quelques conférences, surtout que les Jeux seront bientôt aux Etats-Unis, donc c’est un projet qui est important pour moi, pour l’avenir et pour ma reconversion, parce qu’à un moment donné, il faudra bien que la Clarisse guerrière s’arrête et fasse autre chose », commence-t-elle.
Chose très importante pour moi, c’est d’avoir un deuxième enfant avant les Jeux
« La deuxième chose aussi très importante pour moi, c’est d’avoir un deuxième enfant avant les Jeux. Donc forcément, il faut à un moment se poser, reposer son corps, reposer sa tête, parce que ça ne vient pas comme ça, » dit Agbégnénou.
L’athlète avait donné naissance en 2022 à une fille avant de revenir au plus haut niveau avec un sixième titre mondial puis une médaille de bronze olympique (-63kg). Sans oublier sa contribution décisive à la médaille d’or par équipe à Paris-2024 face au Japon.
Pour Podgorica, elle voudra ajouter une sixième étoile européenne à son palmarès pour, déjà, « finir en beauté cette année 2025 et pour après revenir de plus belle ».
Après avoir repris la compétition à Tbilissi (Géorgie) fin mars par une médaille de bronze, elle cherche encore à être « un peu plus explosive, pour impacter directement (ses) adversaires ».
Revenant sur le couac de communication autour de sa sélection initiale aux Mondiaux, Agbégnénou estime qu’ils ont, avec la fédération, « eu du mal à s’écouter, s’entendre sur (ses) projets ».
« Maintenant, c’est cadré. Je pense qu’on aura au fur et à mesure des recadrages à faire tout au long des années, mais en tout cas, c’est bien pour la première prise (de contact) qu’il y ait ce flou artistique pour qu’on puisse bien se comprendre », s’amuse-t-elle, alors que le staff a été entièrement changé après les Jeux.

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