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La gauche réclame de la justice fiscale pour financer la hausse des dépenses militaires

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Photo: BASTIEN OHIER/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La gauche a réclamé jeudi que la hausse des dépenses militaires annoncée par Emmanuel Macron soit financée par l’imposition des plus riches, avec une divergence entre ceux favorables à cette augmentation et LFI dénonçant « une course à l’armement ».
Sur RTL, François Ruffin s’est dit « d’accord avec le Président de la République quand il dit qu’il faut relever notre budget de Défense ». Mais « la guerre ne peut pas être le prolongement de la casse sociale par d’autres moyens », ce que « propose Emmanuel Macron », a averti le député ex-LFI, qui siège aujourd’hui chez les Écologistes.
Dans son allocution mercredi soir, le chef de l’État a affirmé que renforcer les armées signifierait faire des « investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables », mais « sans que les impôts ne soient augmentés ».
« Les guerres réclament l’unité de la Nation qui se fait par la justice », a répondu François Ruffin.
« Faire contribuer les ultra riches »
« Il va falloir que les amis de Monsieur Martin (Patrick Martin, président du Medef, NDLR) payent le prix de l’impôt », a-t-il affirmé.
« La Première guerre mondiale, ça a été la naissance en France de l’impôt sur le revenu. La Deuxième guerre mondiale aux États-Unis, avec Roosevelt, ça a été une multiplication par 20 de l’impôt sur leur revenu », a-t-il rappelé.
« Sans hausse d’impôt, les super riches ne paieront pas l’effort de dépense », a renchéri sur Sud Radio sa collègue Clémentine Autain, s’inquiétant « d’une cure d’austérité demandée aux Français.
Même discours dès mercredi soir d’Olivier Faure. Le premier secrétaire du PS a appelé sur X « au patriotisme fiscal et faire contribuer les ultra riches ». « C’est ce que Roosevelt eu le courage de faire pour financer une économie de guerre », a-t-il rappelé.
« L’Europe n’est pas endettée, elle peut emprunter. Les avoirs russes doivent être saisis », a-t-il souligné.
« Une économie de la paix », pas de la guerre
En revanche, la présidente des députés LFI, Mathilde Panot, s’est dite « pas d’accord avec l’économie de guerre ». « Nous voulons une économie de la paix qui est orientée vers les besoins que nous avons et sur les questions écologiques », a-t-elle souligné sur France 2.
Elle a dénoncé « une course à l’armement qui va encore une fois profiter au président Trump puisque 50% des dépenses militaires de l’Union européenne sont tournées vers du matériel américain ».
Autre divergence avec socialistes et écologistes, Mme Panot a réaffirmé l’opposition de LFI à la saisie des 200 milliards d’euros d’avoirs russes gelés par l’Europe au nom du « droit international ».
De son côté, le Parti communiste a fait part dans un communiqué de son opposition à « un fédéralisme européen botté et nucléarisé comme le propose Emmanuel Macron ».