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La rentrée littéraire marquée par la hausse des prix

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Photo: : ANWAR AMRO/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

La rentrée littéraire de janvier est marquée par la hausse inévitable des prix du livre, face à laquelle ceux qui s’en sortent le mieux sont les auteurs au nom célèbre.
Ces prix ont été sages ces dernières années, n’augmentant que de 3,2% d’après l’Insee. Mais en 2021, le secteur de l’édition n’a pu échapper à la hausse des coûts, surtout du papier.
Les chiffres varient en fonction des interlocuteurs, certains disant que ce coût a doublé, d’autres qu’il a gagné 40%. Le constat est le même, comme le résumait le président du Syndicat national de l’édition, Vincent Montagne, dans le journal L’Opinion début décembre : « L’augmentation du prix du livre est inéluctable ».
Références inspirantes
Pour les libraires, dans ce contexte, les valeurs sûres sont les noms connus.
Parmi les centaines de titres qui paraissent à partir de mercredi et jusqu’en février, ils devraient mettre en avant Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013 qui fédère un lectorat fidèle.
« Le Silence et la Colère » (éditions Calmann-Lévy) est le deuxième volet d’une trilogie commencée par « Le Grand Monde », titre classé numéro 3 des ventes de 2022 en France par le cabinet GfK. L’auteur poursuit son exploration du roman social, qui fait revivre des Trente Glorieuses intranquilles.
Entre ces deux volumes parus à un an d’écart, et de même longueur, la différence de prix est d’un euro (23,90 contre 22,90).
L’autre événement de cette rentrée littéraire est la fin de la saga des Malaussène signée Daniel Pennac. « Terminus Malaussène » (Gallimard) promet encore de l’action, du loufoque et « un final en forme d’apocalypse hilarante » selon l’éditeur, pour cette série qui moque les codes du polar.
D’autres favoris des lecteurs seront probablement Véronique Ovaldé avec « Fille en colère sur un banc de pierre » (Flammarion), évoquant la réapparition d’une soeur après 15 ans d’absence, ou Marie-Hélène Lafon, prix Renaudot 2020, qui nous replonge dans le Cantal de son enfance avec « Les Sources » (Buchet-Chastel).
Gallimard publie à la fois l’animateur de l’émission littéraire Le Masque et la Plume sur France Inter, Jérôme Garcin, et la patronne de cette radio, Adèle Van Reeth. Sur le même thème: le deuil familial, respectivement dans « Mes fragiles » et « Inconsolable ».
Le président de l’Académie Goncourt, Didier Decoin, et son secrétaire, Philippe Claudel, sont aussi de cette rentrée, tous deux chez Stock. Le premier avec « Le Nageur de Bizerte », fiction historique entre Ukraine et Tunisie, le second avec « Crépuscule », enquête policière dans un pays imaginaire.
Parmi les découvertes, on peut aller chercher deux Belges, Myriam Leroy avec « Le Mystère de la femme sans tête » (Seuil), sur une résistante, et Sophie Wouters avec « Célestine » (Hervé Chopin), roman qu’a aimé Amélie Nothomb.
Dans le domaine étranger, sont attendus les Américains Colson Whitehead, avec « Harlem Shuffle » (Albin Michel), ou Katie Gutierrez avec « Tout ce qui n’a pas été dit » (Flammarion).
L’on peut aussi se tourner vers des classiques. Les dernières années de deux grands auteurs de langue allemande sont à lire dans « Franz Kafka ne veut pas mourir » de Laurent Seksik (Gallimard) et dans la correspondance de Stefan Zweig avec Lotte Altmann (« J’aimerais penser que je vous manque un peu », Albin Michel).