Le patron de la FNSEA pour un «chèque alimentaire», contre le «panier anti-inflation»

Par Epoch Times avec AFP
14 avril 2023 13:29 Mis à jour: 14 avril 2023 13:29

Le nouveau président du syndicat agricole majoritaire Arnaud Rousseau a plaidé vendredi pour « un chèque alimentaire », disant son hostilité au « panier anti-inflation », qui pèse in fine sur les producteurs en tirant les prix vers le bas.

« Si les Français veulent demain une alimentation française et de qualité dans leur assiette, ce qui est de moins en moins le cas, alors il faut accepter d’en payer le prix », a déclaré le céréalier et industriel des huiles à la radio France Info. « En revanche, nous ne sommes pas favorables au panier anti-inflation parce qu’à nouveau, il exerce une pression à la baisse sur les prix des producteurs français », a-t-il expliqué.

Un chèque alimentaire qui coûterait plus cher 

« Le problème de fond est qu’on a délégué notre souveraineté à d’autres pays et l’inflation a explosé depuis que le conflit russo-ukrainien a fait monter, parce que nous n’avons ni l’énergie ni l’alimentation, très sensiblement les prix », a-t-il affirmé. « Voir mes compatriotes ne pas être toujours en capacité de se nourrir, c’est un vrai problème, et c’est la raison pour laquelle on a proposé au gouvernement un chèque alimentaire », chiffré à « 1 à 3 euros par jour, ciblé sur ceux qui en ont le plus besoin », a-t-il rappelé.

La FNSEA défend depuis longtemps ce dispositif, qui, selon elle, soulagerait les ménages les plus modestes tout en favorisant des produits français, frais et de qualité. « Le chèque alimentaire ne se fait pas, j’imagine, parce que (le ministre de l’Economie) Bruno Le Maire considère que cela coûte trop cher à la Nation », a estimé Arnaud Rousseau.

Un trimestre anti-inflation proposé par le gouvernement

Le gouvernement, qui avait envisagé un projet de « panier uniforme et commun à toutes les enseignes » en décembre, y a renoncé au profit d’un « trimestre anti-inflation », de mars à juin, autour d’une gamme de produits, choisis par chaque distributeur dans ses supermarchés.

L’inflation alimentaire a continué à accélérer en mars, s’établissant à 15,9% sur un an, tandis que la hausse des prix de l’énergie a fortement ralenti, selon l’Institut national de la statistique (Insee).

Arnaud Rousseau a estimé que les prix alimentaires pourraient baisser « quand les agriculteurs pourront se rémunérer et vivre de leurs métiers », rappelant que le secteur agricole avait subi depuis deux ans 32% d’augmentation de ses coûts de production (engrais, énergie, emballages…).

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