Le président des chasseurs estime que « tuer un animal, ce n’est pas violent »

Par Emmanuelle Bourdy
28 août 2020 21:32 Mis à jour: 28 août 2020 21:32

Le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen, n’en finit pas d’expliquer aux gens que « la chasse, ce n’est pas violent, c’est naturel ». L’homme, qui bénéficie du soutien du gouvernement, ne cesse de défendre sa cause en multipliant les interventions auprès des médias.

Willy Schraen, l’auteur du livre intitulé Un Chasseur en campagne, paru aux éditions Gerfaut, tente de faire comprendre au public que « tuer des animaux, ce n’est pas violent », ainsi qu’il l’a déclaré ce mardi 25 août sur CNews. Pour cela, celui dont la préface du livre a été écrite par Eric Dupond-Moretti, multiplie les interventions auprès des médias.

Selon Willy Schraen, si la chasse est un acte violent, alors « tout est violent dans la société de consommation », a-t-il encore précisé, alors qu’il s’était déjà fait remarquer il y a quelques mois en annonçant qu’il fallait « piéger les chats ». Il proposait alors de mettre des pièges à 300 mètres des maisons afin d’améliorer la biodiversité, les chats étant selon lui, considérés comme nuisibles.

Il précise en effet que la chasse repose sur des « valeurs ancestrales » et devrait bénéficier d’une certaine « tolérance » de la part des personnes opposées à cette pratique. « Les chasseurs, ce ne sont pas du tout des salauds […] Je ne comprends pas que la chasse puisse choquer […] La plupart des gens qu’on emmène découvrir la chasse nous disent : ‘Ce n’est pas comme je pensais’. Dans la chasse, on tue un animal, on le mange. Tout cela, je l’assume », s’est encore défendu le président de la Fédération des chasseurs.

Pour Willy Schraen, la mauvaise image du chasseur vient du fait que le public ne connaît pas bien cette pratique et il suffit d’expliquer de quoi il retourne. « Je pense que la chasse a un vrai problème. Ça fait 50 ans qu’on se cache et qu’on ne s’explique pas. La chasse, c’est quelque chose qu’il faut expliquer. La plupart des gens qu’on emmène découvrir la chasse nous disent ‘ce n’est pas comme je pensais’ », argumente-t-il.

« Est-ce que j’ai du plaisir à la chasse, à traquer un animal et à le tuer ? La réponse est oui. J’aime tuer des animaux dans le cadre de la chasse », avoue-t-il sur Cnews, car pour lui « tout ce que l’on mange, il faut quand même le tuer. […] Je suis d’accord, on n’a pas besoin de chasser pour se nourrir, mais c’est un grand plaisir ». Paradoxalement, Willy Schraen avoue encore : « Dès que je pose mon fusil, je passe mon temps à m’occuper des animaux et de la nature. »

En 2018, la FNC et Willy Schraen prétendaient que les chasseurs étaient « les premiers écologistes de France ». Lors d’une interview accordée à France Inter ce mardi 18 août, le président de la FNC défendait encore sa cause, face aux anti-chasse. Il a expliqué que les chasseurs sont « prêts à faire évoluer les choses » et a partagé son envie de « moderniser cette chasse, de la réformer ».

Pour cela, il se dit prêt à rencontrer la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. « S’il y a bien des gens qui peuvent parler d’écologie, de biodiversité, de climatologie, c’est bien nous : on n’est pas les seuls, mais nous oublier c’est une erreur », a finalement conclu Willy Schraen sur France Inter.

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