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Le site de la prison pour les 100 plus gros narcotrafiquants connu « d’ici une dizaine de jours »

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Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, assiste à la cérémonie de remise des diplômes de la 219e promotion de surveillants de prison à l'École nationale d'administration pénitentiaire d'Agen, le 23 janvier 2025.

Photo: PHILIPPE LOPEZ/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué vendredi qu’il annoncerait « d’ici une dizaine de jours » le site de la future prison de haute sécurité où il veut isoler les narcotrafiquants les plus dangereux.
En déplacement à Arles, le garde des Sceaux a aussi précisé les critères de ce futur établissement pénitentiaire. « Je prendrai mon choix d’ici une dizaine de jours », a insisté M. Darmanin, après une visite à la maison centrale d’Arles, l’un des quatre sites envisagés.
Dans cet établissement, le 3 janvier, un détenu a pris en otages trois infirmières, un surveillant pénitentiaire et une psychiatre, pendant près de cinq heures. C’est aussi à la prison d’Arles qu’était notamment détenu le militant indépendantiste corse Yvan Colonna, condamné à la réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Érignac en 1998 à Ajaccio et tué par un codétenu radicalisé en 2022.

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S’inspirer du « régime de détention particulier anti-mafia »
Lors d’un point presse, M. Darmanin a précisé avoir déjà visité le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, et annoncé sa prochaine visite lundi à celui de Condé-sur Sarthe, dans l’Orne. Il n’a pas indiqué le quatrième établissement qui pourrait accueillir cette future prison de haute sécurité spécialisée, dont l’ouverture reste prévue pour le 31 juillet.
Le 3 février, à Rome, le ministre a expliqué vouloir notamment s’inspirer du « régime de détention particulier anti-mafia » en place en Italie, grâce auquel selon lui, les Italiens « ont réussi à empêcher la continuité des activités criminelles ».
Cette prison, qui devrait servir de modèle « à deux ou trois autres établissements similaires, dans l’année 2026 je l’espère », pour la mise à l’isolement de 600 à 700 narcotrafiquants au total, permettra de placer en détention « à la fois des personnes condamnées définitivement et des personnes prévenues », sélectionnées selon leur dangerosité, a précisé le ministre.
« Éviter au maximum les extractions judiciaires »
Avec « un dispositif de sécurité absolument exceptionnel », cette future prison devra notamment rendre impossible aux détenus de communiquer vers l’extérieur. De même, elle devra « éviter au maximum les extractions judiciaires » des détenus, et ce sont les magistrats qui devraient le plus souvent s’y déplacer, a insisté M. Darmanin, évoquant le cas de Mohamed Amra, ennemi public n°1 depuis son évasion en mai 2024 à un péage d’autoroute dans l’Eure. Un commando avait tué deux agents pénitentiaires.
« À côté de la prison de haute sécurité, il faut que nous fassions plus de centres de semi-libertés, davantage de prisons à taille humaine », a insisté M. Darmanin, selon qui « beaucoup de détenus sont aujourd’hui dans des prisons très carcérales mais n’ont pas à l’être », « avec une surpopulation carcérale indigne de la République ».