Près de 20.000 manifestants « anti-masques » de nouveau réunis à Berlin : « Non à la dictature sanitaire »

Par Epoch Times avec AFP
29 août 2020 15:15 Mis à jour: 29 août 2020 15:51

La police berlinoise a interrompu samedi la manifestation d’opposants au port du masque obligatoire et aux mesures de restrictions contre la pandémie de Covid-19, faute de respect des gestes barrière par les quelque 18.000 participants.

« La distanciation minimum n’est pas respectée (…) malgré les demandes répétées » des forces de l’ordre, a indiqué la police, « c’est pourquoi il n’y a pas d’autre possibilité que de dissoudre le rassemblement ».

A peine entamée, le cortège parti vers 09H00 GMT de l’emblématique Porte de Brandebourg avait dû faire halte sur l’injonction de la police. Après l’annonce de la dispersion en début d’après-midi, les manifestants, dont beaucoup étaient assis sur la route, sont restés sur place et ont crié « résistance! », puis « nous sommes le peuple! »  et entamé l’hymne national allemand.

Intitulé « fête de la liberté et de la paix », l’événement constitue le second du genre en un mois et inquiète les autorités.

La foule était très mélangée, de toutes classes d’âge, y compris des familles avec des enfants en bas âge. Les drapeaux de la paix arc-en-ciel et de l’Allemagne se côtoient, les manifestants ont aussi à plusieurs reprise crié « Merkel doit partir! », le mot d’ordre du parti Alternative pour l’Allemagne.

Grogne à l’égard des restrictions liées à la pandémie

« Je ne suis pas un sympathisant d’extrême droite, je suis ici pour défendre nos libertés fondamentales », indique à L’AFP Stefan, Berlinois de 43 ans, crâne rasé, portant un T-shirt gris avec écrit en majuscules blanches: « Penser, ça aide! ». Une précédente manifestation du même type avait déjà réuni le 1er août quelque 20.000 personnes appartenant majoritairement à la sphère d’extrême droite. Elle avait elle aussi été interrompue par la police pour les mêmes raisons que samedi.

La municipalité de la capitale allemande a d’abord interdit mercredi la manifestation pour « raison de santé publique »: l’impossibilité à ses yeux de faire respecter les distances d’au moins 1,5 mètre entre manifestants.

Mais le tribunal administratif, saisi en référé par les organisateurs, leur a finalement donné raison vendredi, à condition que la distance minimale de 1,5 m soit bien respectée entre manifestants. Ce nouveau rassemblement intervient dans un contexte de grogne croissante dans l’opinion allemande à l’égard des restrictions liées à la pandémie.

Et ce même si l’Allemagne a plutôt mieux résisté que ces voisins, et que les restrictions pour lutter contre le nouveau coronavirus n’ont jamais été aussi strictes qu’en France ou en Italie par exemple.

Une dictature de mesures sanitaires

L’initiateur de la manifestation, Michael Ballweg, un entrepreneur en informatique sans étiquette politique à la tête du mouvement « Penseurs non-conformistes-711 » apparu à Stuttgart, avait décrit la tentative d’interdiction comme une « attaque contre la constitution » allemande défendant le droit d’expression.

Ses partisans s’insurgent contre la « dictature » des mesures autour du nouveau coronavirus, ressenties comme une entrave à leur liberté.

Comme de nombreux pays européen, l’Allemagne est confrontée ces dernières semaines à une reprise des cas de la pandémie, avec en moyenne quelque 1.500 nouveaux cas déclarés chaque jour. Samedi, l’institut de veille sanitaire RKI a fait état de 1.479 nouvelles infections en 24h. Cependant, malgré de nombreux cas, le taux de mortalité de la maladie reste très bas et stable

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