Les coulées du Volcan de Feu bien plus rapides que celles de lave (géologue)

4 juin 2018 17:30 Mis à jour: 4 juin 2018 17:36

L’éruption du Volcan de Feu au Guatemala, qui a fait au moins 25 morts, a engendré des coulées à haute température de fragments de roches et de gaz volcaniques, des écoulements bien plus rapides que la lave, explique à l’AFP le géologue David Rothery de Open University en Angleterre. Le Volcan de Fuego (le Volcan de feu), haut de 3.763 mètres et situé à 35 kilomètres au sud-ouest de la capitale Guatemala, est entré en éruption dimanche soir.

Q: Que s’est-il passé avec ce volcan?

R: « Le Volcan de Fuego ne produit généralement pas de longues et fluides coulées de lave comme celles qui s’échappent actuellement du Kilauea à Hawaï.

Les vidéos et les photos que j’ai pu voir suggèrent une ou plusieurs coulées pyroclastiques. Ces dernières se produisent quand les fragments de roches et le gaz chaud éjectés par le volcan en éruption sont trop denses pour s’élever en une colonne de cendres. Elles se répandent alors en cascades sur les pentes du volcan.  Ces coulées dites pyroclastiques peuvent se déplacer à plus de 100 km/h, bien plus rapidement et bien plus loin que les coulées de lave (qui elles avancent rarement assez vite pour engloutir les gens).  « C’est ce type de coulées qui a fait tant de victimes lors de la fameuse éruption du Vésuve en 79 après J.-C., détruisant Pompéi. »

Q: Pourquoi cette éruption n’a-t-elle pas été prévue ?

R: « Je ne sais pas. Le volcan de Fuego connaît une phase éruptive depuis 2002 et en 2017, il a été continuellement en activité. Le 17 mai, un lahar (une coulée boueuse) de 25 mètres de large est descendue le long du volcan et, du 19 au 21 mai, des explosions et des panaches de cendres volcaniques avaient été observés. Compte tenu de cette activité, il aurait peut-être été sage de définir une zone d’évacuation autour du volcan (comme cela a été fait l’année dernière à Bali autour du volcan Agung). »

 Q: Que peut-il se passer à présent ?

R: « L’institut national de sismologie et de vulcanologie du Guatemala (Insivumeh) indique que l’éruption est maintenant terminée mais que les lahars représentent encore un danger. En effet, quand la pluie tombe sur des cendres fraiches, elles peuvent se transformer en une boue dense (comme du béton humide) et dévaster les ruelles, détruire les ponts. »

 

DC avec AFP

 

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