Les funérailles du pape François ont commencé samedi à Rome par le transfert de son cercueil hors de la basilique Saint-Pierre, sous les applaudissements et les acclamations nourris de l’immense foule massée place Saint-Pierre, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les cloches de la basilique Saint-Pierre ont sonné le glas peu avant le début des funérailles, qui se déroulent en présence d’au moins 150.000 fidèles, selon un chiffre actualisé de la préfecture de police, et d’un aréopage de chefs d’État et de têtes couronnées, dont les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky.
Puis le cercueil du pape, mort d’un AVC lundi à 88 ans, a été transporté hors de la basilique, où il a été accueilli par des applaudissement et installé devant l’autel où est célébrée la messe en plein air.

Un aréopage de chefs d’État et de têtes couronnées
Une cinquantaine de chefs d’État et une dizaine de têtes couronnées assistent à la cérémonie funèbre.

Outre le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, seront aussi présents pour l’Europele chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer. Le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a délégué sa ministre de la Culture Olga Lioubimova. Sont également présents le prince William, le roi et la reine de Belgique ainsi que le prince Albert de Monaco et son épouse Charlene.
Emmanuel et Brigitte Macron se sont inclinés devant le cercueil du pape François samedi matin en la basilique Saint-Pierre au Vatican, peu avant ses funérailles en présence de milliers de fidèles et dirigeants du monde entier. Tout comme ils l’avaient déjà fait vendredi soir à leur arrivée à Rome, le président français et son épouse se sont recueillis quelques secondes devant le cercueil du pontife argentin.

L’Amérique du Sud, continent d’origine de Jorge Bergoglio, sera représentée par son compatriote, le président argentin Javier Milei, et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Ainsi que quelques têtes couronnées : le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique, le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, le prince de Galles William représentant son père Charles III, le prince Albert II de Monaco et son épouse Charlène.
« Une journée vraiment historique »
À l’ouverture des accès à la place peu après 6h00 (4h00 GMT), nombre de fidèles ont couru pour tenter d’avoir une place assise, certains arborant leur drapeau national sur le dos, d’autres brandissant une photo du « pape des pauvres ». « C’est une journée vraiment historique », s’émeut Jean-Roger Mounguengui, un Gabonais de 64 ans venu avec son épouse rendre hommage au premier pape sud-américain.

Le flot des arrivants est encadré par des centaines d’agents de sécurité en tenue jaune et orange fluorescente et équipés de talkies-walkies.
« On ne pouvait pas rater ça. Il était un si grand leader « , souffle Katie Hibner Roncalli, une enseignante américaine de 33 ans venue de l’Indiana, et sur le pont depuis 3h00 du matin avec trois élèves. « C’était hyper important pour moi de venir car c’est un pape qui a marqué notre génération », renchérit Marine De Parcevaux, 21 ans.

La gendarmerie vaticane et les carabiniers italiens sont sur les dents et surveillent les accès au Vatican, dotés de contrôles de sécurité semblables à ceux d’un aéroport, dont des scanners à rayons X. Une zone d’exclusion aérienne au-dessus de Rome est en place et des unités antidrones ont été déployées avec des brouilleurs d’ondes. Des avions de chasse sont aussi prêts à décoller et des tireurs d’élite sont positionnés sur les toits.

Au terme de la messe, le cercueil sera escorté de l’autre côté du Tibre dans le centre de la Ville éternelle, jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure. C’est dans cet imposant sanctuaire du Ve siècle abritant déjà les tombeaux de sept papes que François a choisi d’être inhumé.

Un groupe de personnes démunies sera présent à son arrivée sur les marches de la basilique, a annoncé le Vatican, rappelant que les pauvres avaient une place privilégiée « dans le cœur et le magistère du Saint-Père, qui avait choisi le nom François pour ne jamais les oublier ».
“If there’s still a corner your blessings haven’t reached, your Angelus blessings, your Audiences, your Apostolic Letters and Exhortations, your Speeches and Messages, your Encyclicals, your Homilies, your Journeys, your Daily Meditations, and your prayers… To that corner,… pic.twitter.com/Vkq9tQuhHt
— Vatican News (@VaticanNews) April 26, 2025
Située justement dans une petite niche près de l’autel dédié à saint François, la sobre tombe en marbre portera comme seule inscription « Franciscus », François en latin.
Une fois les obsèques célébrées, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux-électeurs – soit ceux âgés de moins de 80 ans – convoqués au conclave pour choisir dans les prochaines semaines, à huis clos dans la Chapelle Sixtine, un successeur au pape François.
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