« Harcèlement moral » : l’ex-secrétaire d’État Nathalie Elimas visée par une enquête

Par Epoch Times avec AFP
21 mars 2022 08:04 Mis à jour: 21 mars 2022 10:33

Une enquête  préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris visant Nathalie Elimas pour « harcèlement moral ». L’ancienne secrétaire d’État qui avait quitté le gouvernement début mars a été mise en cause par plusieurs de ses collaborateurs.

Nathalie Elimas, chargée de l’Education prioritaire jusqu’à son départ du gouvernement, avait fait l’objet d’une enquête administrative de l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (IGESR) qui avait débouché sur un signalement à la justice reçu le 10 mars par le parquet de Paris.

L’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Mi-janvier, l’agence France Presse (AFP) avait révélé que Mme Elimas faisait l’objet d’une enquête administrative de l’IGESR après des signalements internes quant à des « dysfonctionnements », au sein de son cabinet, relatifs « aux relations de travail ».

Des témoignages « concordants », « graves » et « accablants »

Plusieurs sources avaient indiqué que la secrétaire d’État se voyait reprocher des faits de « harcèlement », voire de « maltraitance », sur des collaborateurs. Toutes avaient préféré garder l’anonymat.

Au moins trois sources avaient aussi souligné que l’emploi au sein du cabinet d’un très proche de Nathalie Elimas, décrit par l’une de ces sources comme « intouchable », était l’un des volets de l’enquête administrative.

Deux jours après les révélations sur les accusations la visant, Mme Elimas s’était dite « victime d’une attaque de grande violence ».

Mi-février, un pré-rapport interne avait été remis à Jean Castex. Selon deux sources interrogées par l’AFP, les témoignages visant Mme Elimas étaient « concordants », « graves » et « accablants ». L’Élysée avait annoncé le 5 mars qu’elle quittait le gouvernement.

« Je n’ai aucune inquiétude »

Vendredi, interrogée par l’AFP, elle a déclaré être « sereine » : « Je n’ai aucune inquiétude, je suis même plutôt satisfaite aujourd’hui qu’il y ait cette enquête, comme ça les gens qui ont témoigné à charge, dont certains était encore membres de mon cabinet, pourront témoigner à visage démasqué ».

« J’avais moi-même dit que le procureur de la République devait être saisi pour que je puisse me défendre de ces accusations très graves devant la justice », a-t-elle aussi ajouté.

Avant d’ouvrir une enquête préliminaire, les magistrats du parquet de Paris devaient d’abord se positionner sur la question de savoir si les faits reprochés à l’ex-secrétaire d’État étaient détachés de sa fonction ou non.

Dans la seconde hypothèse, le dossier aurait alors été transmis à la Cour de justice de la République, seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les ministres pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.

Nathalie Elimas avait annoncé le 12 mars avoir déposé une première plainte pour « dénonciation calomnieuse », à laquelle elle compte apporter un « complément de plainte ».

Âgée de 48 ans, Nathalie Elimas était entrée au gouvernement en juillet 2020 après avoir été élue en 2017 députée MoDem (majorité présidentielle) du Val-d’Oise.

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