L’interdiction de survoler le Bélarus « pas dans l’intérêt » des compagnies aériennes (Ryanair)

Par Epoch Times avec AFP
15 juin 2021 23:00 Mis à jour: 15 juin 2021 23:12

Le directeur général de Ryanair, Michael O’Leary, s’est dit opposé à une interdiction sur le long terme de survoler le Bélarus après l’atterrissage forcé d’un avion de sa compagnie à Minsk pour arrêter un opposant, mardi devant le Parlement britannique.

Depuis que le vol Athènes-Vilnius du 23 mai a été forcé d’atterrir par des contrôleurs bélarusses invoquant une alerte à la bombe, et escorté par un MiG bélarusse jusqu’à l’aéroport de Minsk, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont demandé à leurs compagnies d’éviter de survoler cet espace aérien.

Dénonçant l’arrestation du journaliste et opposant exilé Roman Protassevich, 26 ans, et de sa compagne, qui faisaient partie des passagers, ils ont aussi suspendu l’autorisation d’opérer de la principale compagnie de l’ex-pays soviétique, Belavia.

Atterrissage forcé  

En forçant l’appareil à atterrir sous un faux prétexte, les autorités bélarusses ont « clairement commis une violation préméditée de toutes les règles de l’aviation internationale », a estimé M. O’Leary devant une commission parlementaire chargée des transports. Mais l’interdiction de survol de l’espace aérien bélarusse « n’est pas dans notre intérêt à long terme, ni celui de l’industrie, ni des passagers », a-t-il ajouté

« Les citoyens britanniques seront gênés par le fait que les vols long-courriers entre le Royaume-Uni et l’Asie, par exemple, devront désormais contourner le Bélarus », a-t-il ajouté, affirmant qu’il était « très dangereux de commencer à politiser le survol au-dessus de tel ou tel pays ».

Besoin d’effectuer les survols

Un avis partagé par le directeur général de l’autorité de l’aviation civile britannique, Richard Moriarty, qui plaide pour un « retour dans les faits au protocole de l’aviation civile concernant les survols ».

Svetlana Tikhanovskaïa, la cheffe de l’opposition bélarusse en exil, devait également  s’adresser aux députés dans l’après-midi.

Amplement dénoncé par la communauté internationale, l’atterrissage forcé de l’avion fait l’objet d’une enquête de l’agence des Nations unies pour le transport aérien, l’OACI, qui devrait publier un rapport dans les semaines à venir.

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