Loi «plein emploi»: O. Dussopt veut insérer les personnes les plus fragiles «par le travail»

Par Epoch Times avec AFP
25 septembre 2023 17:35 Mis à jour: 25 septembre 2023 17:38

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a estimé lundi que les plus fragiles avaient besoin « d’être insérés par le travail », au coup d’envoi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale de l’examen du projet de loi « pour le plein emploi », fustigé par la gauche.

« Il faut en finir avec le totem de l’aide contre la pauvreté qui, parce que sans contrepartie, serait par essence meilleure que toutes les autres » alors qu’elle « enferme une large partie de ceux qui en bénéficient dans la misère et la précarité », a dit le ministre.

« Certains constats sonnent comme des alertes : 60% des allocataires sont toujours inscrits au RSA plus de cinq ans après leur première inscription, 42% après sept ans et 16% des allocataires sont même encore inscrits près de 10 ans après », a-t-il poursuivi. M. Dussopt a aussi adressé ses premières piques à LFI : « Ne parlez pas de travail, vous ne connaissez pas. »

A propos des collectivités, inquiètes de certaines mesures, le ministre a confirmé le renouvellement d’un contrat pluriannuel entre l’État et les régions pour la formation des demandeurs d’emploi. « L’État est prêt à investir près de 4 milliards d’euros entre 2024 et 2027 », a-t-il dit.

Le projet de loi « pour le plein emploi », adopté en première lecture au Sénat, est le premier texte examiné pour cette de rentrée de l’Assemblée nationale. Son objectif emblématique est la réduction du taux de chômage à 5% d’ici à 2027, en proposant notamment de mieux coordonner les multiples acteurs du service public de l’emploi, avec en clé de voûte un Pôle Emploi rebaptisé « France Travail ». Et une organisation en réseau devant faciliter le partage d’informations.

RSA : un « accompagnement plus personnalisé et plus intensif »

La priorité est de mieux cibler les personnes les plus éloignées de l’emploi, en particulier les bénéficiaires du RSA, pour leur proposer un « accompagnement plus personnalisé et plus intensif » vers l’emploi. Les nouveaux « devoirs » prévus pour ces allocataires sont au coeur des critiques de la gauche, qui fustige des mesures « infantilisantes » et une stigmatisation des plus précaires.

Le Sénat, à majorité à droite, avait ajouté noir sur blanc l’obligation d’accomplir « 15 à 20 heures » hebdomadaires d’activités. Mais les députés ont précisé en commission que cela ne s’appliquerait que « si cela s’av(érait) adapté à la situation particulière du demandeur d’emploi ».

Les députés de gauche sont aussi vent debout contre la nouvelle sanction de « suspension-remobilisation ». Elle permettrait de suspendre le versement d’une allocation à une personne ne respectant pas ses obligations, ajoutant un palier avant la radiation.

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