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L’Uruguay va investir quatre milliards de dollars dans la production d’hydrogène «vert»

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C'est la multinationale HIF Global, spécialisée dans les carburants synthétiques, qui a remporté l'appel d'offres. Pixabay

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L’Uruguay va investir quatre milliards de dollars dans la construction d’une usine destinée à la production d’hydrogène « vert » et de carburants de synthèse, a annoncé jeudi le gouvernement du pays. 
« Dans ce contexte de transformation énergétique que connaît le monde, l’Uruguay a fait ses devoirs », a déclaré le président Luis Lacalle Pou depuis la ville de Paysandú, où sera implantée la nouvelle usine, à quelque 400 kilomètres au nord-est de Montevideo.
La construction débutera cette année, a précisé le chef d’État. C’est la multinationale HIF Global, spécialisée dans les carburants synthétiques, qui a remporté l’appel d’offres lancé en septembre et auquel avaient répondu plus de 50 entreprises. Elle « possède une vaste expérience acquise au fil des ans » dans le cadre de projets menés aux États-Unis, en Australie et au Chili, a souligné dans un communiqué l’entreprise publique pétrolière Ancap.
Une alternative sérieuse aux combustibles fossiles
L’usine de Paysandú sera également dédiée à la production de carburants de synthèse, une première en Uruguay. Aussi appelés « electrofuels » ou « e-fuels », ces carburants de synthèse sont produits en combinant de l’hydrogène, produit à partir de sources décarbonées comme les énergies renouvelables ou nucléaire, et du dioxyde de carbone (CO2), capté dans l’air ou, pour l’instant, dans les fumées industrielles.
À Paysandú, 180.000 tonnes d’électrofuels seront ainsi produits à partir de 710.000 tonnes de CO2 captées par an dans des fumées industrielles, et de 100.000 tonnes d’hydrogène vert qui seront produites chaque année sur le site, a déclaré Ancap.
L’hydrogène « gris » apparaît aujourd’hui comme une sérieuse alternative aux combustibles fossiles, sa combustion n’émettant pas de polluants. Mais sa production, réalisée le plus souvent à partir de charbon ou de gaz naturel, est à l’origine d’importantes émissions de CO2. En raison de sa forte empreinte carbone, de nombreux pays commencent progressivement à lui préférer l’hydrogène « vert », dont le modèle économique reste cependant à trouver.