Lutter contre l’esclavage en Chine

Par Callista L. Gingrich
29 février 2024 09:22 Mis à jour: 29 février 2024 09:22

Un rapport publié le 14 février révèle que le Parti communiste chinois (PCC) continue de cibler et d’asservir les Ouïghours et développe le travail forcé en Chine. Publié par la Fondation Jamestown et rédigé par Adrian Zenz, universitaire banni par Pékin, le rapport conclut que « le Xinjiang gère actuellement le plus grand système au monde de travail forcé géré par un État ».

Les atrocités commises par le PCC à l’encontre des membres des minorités ethniques et religieuses du Xinjiang ont été mises en lumière ces dernières années, notamment l’emprisonnement massif de plus d’un million de civils, la stérilisation forcée, la séparation des enfants de leur famille, la torture, les abus, les restrictions à la liberté de religion et le travail forcé.

Alors que la majeure partie de la Chine est composée du groupe ethnique Han, plus de la moitié de la population de la région du Xinjiang, au nord-ouest du pays, est constituée de minorités ethniques (principalement des Ouïghours musulmans), que le Parti cherche depuis longtemps à contrôler.

En 2021, Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, a déterminé que le PCC était responsable de génocide et de crimes contre l’humanité au Xinjiang – un constat confirmé par son successeur.

Bien que les méthodes horribles utilisées par le Parti pour soumettre ces groupes minoritaires varient, l’objectif reste le même.

« Il s’agit d’une stratégie de contrôle et d’assimilation », explique Adrian Zenz au New Yorker. « Elle est conçue pour éliminer la culture ouïghoure. »

Les systèmes de travail forcé au Xinjiang – passibles de détention en cas de non-respect – sont un élément clé de l’élimination de la résistance et de l’opposition à l’autorité et au pouvoir absolus du PCC. Dans son rapport, Adrian Zenz met en évidence deux systèmes dominants utilisés pour cibler les Ouïghours et d’autres groupes ethniques au Xinjiang.

Dans le premier système, les détenus des tristement célèbres camps de rééducation chinois recevaient une formation professionnelle coercitive avant d’être placés dans un emploi. Les détenus considérés comme moins problématiques recevaient une peine de travail forcé, tandis que les personnalités du monde des affaires et les intellectuels étaient condamnés à de longues peines de prison.

Bien qu’il semble que ce système ne soit plus en place, Adrian Zenz remarque que le PCC est en train de generaliser ce qu’il prétend appeler un « programme de réduction de la pauvreté par le transfert de main-d’œuvre ». Adrian Zenz décrit cette politique comme « un système qui permet d’utiliser le travail forcé sans passer par les camps ».

Un rapport de recherche universitaire chinois, le rapport Nankai, décrit les camps de rééducation comme une « mesure drastique à court terme » et les transferts de main-d’œuvre comme une « méthode à long terme pour réformer, fusionner et assimiler » les Ouïghours.

Mais le résultat est clair. « Les récents changements de politique au Xinjiang ont rendu le travail forcé moins visible et plus difficile à conceptualiser », écrit Adrian Zenz. « Le travail forcé des Ouïghours devient à la fois plus répandu et plus insidieux. »

Les élus et membres d’une commission américaine sur les agissements du PCC ont abondé dans ce sens : « Les entreprises transfèrent des travailleurs forcés vers d’autres régions de la République populaire de Chine, ce qui complique l’application de l’interdiction présumée des produits issus du travail forcé en provenance du [Xinjiang]. » En outre, « Pékin contournent les sanctions américaines en faisant transiter les produits issus du travail forcé par des pays tiers jusqu’aux États-Unis ».

Le PCC continue de s’en prendre aux Ouïghours et aux membres d’autres minorités ethniques et religieuses en Chine malgré les lois internationales.

Extrait de Gingrich360.com

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