Les mesures d’Emmanuel Macron contre « le séparatisme islamiste » et les « influences étrangères »

Par Epoch Times avec AFP
18 février 2020 19:44 Mis à jour: 19 février 2020 10:39

Emmanuel Macron a axé son déplacement mardi à Mulhouse sur la lutte contre le « séparatisme islamiste » et les « influences étrangères ».

Sujet plutôt sensible à un mois des municipales. Mardi 18 février, le chef de l’État, accompagné de plusieurs ministres, s’est rendu à Mulhouse dans le Haut-Rhin, pour présenter sa stratégie de lutte contre « séparatisme islamiste » dans la République. Emmanuel Macron, qui a présenté un discours devant des responsables locaux et des habitants du quartier Bourtzwiller, a annoncé une série de mesures contre les « influences étrangères » , « favoriser l’organisation du culte musulman » et lutter contre toute manifestation du « séparatismes islamiste ».

Accueil terminé des « imams détachés »

Afin d’éviter des prêches non conformes aux lois de la République, la France cessera d’accueillir des « imams détachés » envoyés par d’autres pays, comme la Turquie et l’Algérie, en augmentant parallèlement le nombre d’imams formés en France. « Nous allons progressivement sortir de ce dispositif », a indiqué le chef de l’État, sans donner de date précise. Ceux déjà en France termineront « leur période de présence », a précisé M. Macron. Sera également mis fin à l’accueil des quelque 300 « psalmodieurs » reçus chaque année durant le ramadan.

La France accueille des « imams détachés » provenant d’autres pays et financés par eux dans le cadre d’accords bilatéraux. On en compte ainsi environ 300 permanents, dont 150 proviennent de la Turquie, 120 de l’Algérie et une trentaine du Maroc, les principaux pays d’origine des quatre à cinq millions de musulmans en France. Ces religieux forment une petite partie du nombre d’imams en France – souvent bénévoles voire itinérants – officiant dans les 2 500 lieux de culte musulmans. Ce nombre n’est pas précisément connu mais est estimé à environ 1 800 imams.

Contrôle renforcé sur le financement des lieux de culte

Le président a aussi annoncé un contrôle renforcé des financements étrangers des lieux de culte, pour pouvoir bloquer des projets suspects. Il a assuré vouloir « des moquées financées de manière transparente avec des imams formés en France et respectueux de (nos) valeurs ». « Nous devons savoir d’où vient l’argent, qui le touche et pour quoi faire », a-t-il lancé. Il s’est d’ailleurs interrogé sur les finalités de l’immense mosquée An-Nour à Mulhouse et de son complexe comprenant piscine, écoles et commerces, financés en grande partie par une ONG du Qatar. Un chantier actuellement bloqué pour enquête.

Fin des enseignements en langues étrangères à la rentrée 2020

Autre annonce, la disparition à la rentrée prochaine des ELCO (enseignements en langues et cultures étrangères) qui offrent à 80 000 élèves des cours dispensés par des enseignants envoyés par d’autres pays, parfois non francophones et sans contrôle de l’Éducation nationale. « Le problème que nous avons aujourd’hui avec ce dispositif, c’est que nous avons de plus en plus d’enseignants qui ne parlent pas français (…), que nous avons de plus en plus d’enseignants sur lesquels l’Éducation nationale n’a aucun regard », a déclaré M. Macron. Ces Elco concernent neuf pays (Algérie, Croatie, Espagne, Maroc, Portugal, Serbie, Tunisie et la Turquie).

« Je ne suis pas à l’aise à l’idée d’avoir dans l’école de la République des femmes et des hommes qui peuvent enseigner sans que l’Éducation nationale ne puisse exercer le moindre contrôle. Et nous n’avons pas non plus le contrôle sur les programmes qu’ils enseignent », a t-il précisé. « On ne peut pas enseigner des choses qui ne sont manifestement pas compatibles ou avec les lois de la république ou avec l’histoire telle que nous la voyons. À partir de la rentrée de septembre 2020, les enseignements en langue et culture d’origine étrangère seront partout supprimés sur le sol de la République », a souligné le chef de l’État.

Face aux jeunes de Bourtzwiller, Emmanuel Macron  a déclaré : « Dans la République, l’islam politique n’a pas sa place ».

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