Manuel Valls se dit « prêt à travailler avec Emmanuel Macron et Valérie Pécresse », et ce, « peu importe la place »
L'ancien Premier ministre Manuel Valls
Photo: JOEL SAGET/AFP via Getty Images
Dans un entretien accordé à TV5 Monde, Manuel Valls a déclaré être prêt à travailler aux côtés d’Emmanuel Macron ou de Valérie Pécresse, et ce, peu importe la place qu’il occuperait. Ce souhait est motivé par la nécessité, selon lui, de lutter contre les « extrêmes » et de se « rassembler ».
L’ancien Premier ministre, auteur de l’ouvrage Zemmour, l’antirépublicain, s’est exprimé sur TV5 Monde ce jeudi 20 janvier 2022. « Je crois toujours à la France, et à sa renaissance permanente », a déclaré Manuel Valls, faisant part de sa disponibilité à travailler avec le chef de l’État, ou encore avec sa rivale Valérie Pécresse. Il a notamment insisté sur le besoin de « rassembler les Français », le quinquennat d’Emmanuel Macron étant marqué par des « fractures ».
« Faire travailler des gens qui sur l’essentiel sont d’accord »
Pour Manuel Valls, « il n’y a pas d’autre solution que de faire travailler des gens qui sur l’essentiel sont d’accord : avenir de la France, lutte contre les extrêmes, construction européenne, réchauffement climatique », mais encore « la maîtrise de notre immigration » et « la priorité au nucléaire ». Et c’est la raison pour laquelle il se dit prêt à « travailler avec Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse », désireux d’apporter son « expérience », et ce, « peu importe la place » qui lui sera attribuée, soulignant bien au passage que ce n’est « pas une demande de responsabilité ».
L’ex Premier ministre de François Hollande a pointé l’importance de lutter contre le « bloc national-populiste », dont les représentants sont Marine Le Pen et Éric Zemmour. Ces derniers pourraient d’ailleurs, selon lui, obtenir des scores très élevés. Quant à la gauche, elle est pour lui « désespérément morte aujourd’hui ». Il a ajouté que « la gauche républicaine n’est nulle part ». Par conséquent, il estime que la gauche n’est « pas uniquement dans une impasse » mais qu’elle est « hors-jeu » et selon lui, « le Parti socialiste est menacé de disparition ».
« Rassembler, apaiser, et trouver les moyens de faire des réformes de fond »
« L’un des échecs d’Emmanuel Macron est de ne pas avoir réussi à avoir réconcilié les Français avec eux-mêmes », a encore souligné Manuel Valls. Pour autant, il considère que le président de la République est celui qui incarne « davantage que d’autres », aussi bien « l’Europe et le progrès ».
Estimant que la France est un « pays éruptif, avec autant de fractures », qui va finir, à un moment, par « craquer totalement », il a rappelé le besoin de « rassembler, apaiser, et trouver les moyens de faire des réformes de fond », rappelant que l’expérience d’un ancien président de la République, d’un ancien Premier ministre ou d’un responsable politique peut être utile.
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