Mercosur : actions « tous azimuts » mardi soir des agriculteurs français

Président Emmanuel Macron.
Photo: : LUDOVIC MARIN/AFP/Getty Images
Les agriculteurs français vont manifester dès mardi soir devant les préfectures pour protester contre l’accord UE-Mercosur, craignant d’être victimes de profondes distorsions de concurrence, ont indiqué la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs.
« L’esprit, c’est de se mobiliser contre cet accord qui crée d’énormes distorsions de concurrence entre les agriculteurs français et les autres », a indiqué un porte-parole des Jeunes Agriculteurs (JA) à l’agence France Presse (AFP) qui prévoit « beaucoup de sorties de tracteurs ».
Bruno Dufayet, président de la Fédération Nationale Bovine (FNB), et éleveur dans le Cantal, sera présent devant la préfecture d’Aurillac pour dénoncer « les incohérences du gouvernement », et « montrer le ras-le-bol » des éleveurs, a-t-il dit à l’AFP.
« Il faut savoir ce que l’on veut faire demain des éleveurs bovins, des éleveurs de volaille, de la filière sucre, et que le message soit clair » a-t-il dit.
Dans le Cantal, les éleveurs prévoient de « rendre » symboliquement à l’État leurs habits de travail, côte de travail et bottes.
« Il y a énormément de révolte et d’insatisfaction » chez les agriculteurs français », a résumé la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, évoquant des « actions de protestation tous azimuts », à la sortie d’une rencontre entre le conseil de l’agriculture française – qui regroupe les parties prenantes du secteur – et le ministre Didier Guillaume.
« Quand on voit l’attitude de M. Bolsonaro, depuis son arrivée au pouvoir [au Brésil], qui a réautorisé plus de 120 produits phytos qui étaient interdits auparavant… 80% des produits autorisés en phytosanitaire au Brésil sont interdits en Europe », a-t-elle déclaré.
« N’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas« , a poursuivi Mme Lambert, évoquant « des activateurs de croissance antibiotiques sur les animaux, pour qu’ils poussent plus vite » et des conditions d’élevages « où bien-être animal, ce n’est même pas un mot connu du vocabulaire de ces pays-là ».
« On ne peut d’un côté dire : « montez en gamme, faites beau, faites bien, faites bien-être » et en même temps ouvrir les vannes à tout-va », a ajouté Mme Lambert.
D. S avec AFP
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