Mercosur : actions « tous azimuts » mardi soir des agriculteurs français

Par afp
2 juillet 2019 15:03 Mis à jour: 12 juillet 2019 14:25

Les agriculteurs français vont manifester dès mardi soir devant les préfectures pour protester contre l’accord UE-Mercosur, craignant d’être victimes de profondes distorsions de concurrence, ont indiqué la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs.

« L’esprit, c’est de se mobiliser contre cet accord qui crée d’énormes distorsions de concurrence entre les agriculteurs français et les autres », a indiqué un porte-parole des Jeunes Agriculteurs (JA) à l’agence France Presse (AFP) qui prévoit « beaucoup de sorties de tracteurs ».

Bruno Dufayet, président de la Fédération Nationale Bovine (FNB), et éleveur dans le Cantal, sera présent devant la préfecture d’Aurillac pour dénoncer « les incohérences du gouvernement », et « montrer le ras-le-bol » des éleveurs, a-t-il dit à l’AFP.

« Il faut savoir ce que l’on veut faire demain des éleveurs bovins, des éleveurs de volaille, de la filière sucre, et que le message soit clair » a-t-il dit.

Dans le Cantal, les éleveurs prévoient de « rendre » symboliquement à l’État leurs habits de travail, côte de travail et bottes.

« Il y a énormément de révolte et d’insatisfaction » chez les agriculteurs français », a résumé la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, évoquant des « actions de protestation tous azimuts », à la sortie d’une rencontre entre le conseil de l’agriculture française – qui regroupe les parties prenantes du secteur – et le ministre Didier Guillaume.

« Quand on voit l’attitude de M. Bolsonaro, depuis son arrivée au pouvoir [au Brésil], qui a réautorisé plus de 120 produits phytos qui étaient interdits auparavant… 80% des produits autorisés en phytosanitaire au Brésil sont interdits en Europe », a-t-elle déclaré.

« N’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas« , a poursuivi Mme Lambert, évoquant « des activateurs de croissance antibiotiques sur les animaux, pour qu’ils poussent plus vite » et des conditions d’élevages « où bien-être animal, ce n’est même pas un mot connu du vocabulaire de ces pays-là ».

« On ne peut d’un côté dire : « montez en gamme, faites beau, faites bien, faites bien-être » et en même temps ouvrir les vannes à tout-va », a ajouté Mme Lambert.

D. S avec AFP

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.