Meta, la société mère de Facebook, supprime des centaines de comptes liés à une campagne de désinformation chinoise sur le Covid-19

Par Isabel van Brugen
5 décembre 2021 18:48 Mis à jour: 5 décembre 2021 18:48

En exploitant plus de 600 comptes Facebook et Instagram, la Chine a tenté de déployer une campagne de désinformation sur le Covid 19 sur les réseaux sociaux, selon un rapport sur les menaces ennemies publié par Meta mercredi.

Meta, la société mère de Facebook et Instagram, a annoncé avoir supprimé en novembre des centaines de comptes sur ces plateformes. Selon le groupe, ces comptes n’avaient qu’un seul but, mettre en avant de fausses affirmations. Selon leurs récits, les États-Unis auraient menacé la communauté scientifique pour que la Chine soit pleinement accusée d’être responsable de la pandémie.

Selon le rapport, toute cette opération d’influence a commencé en juillet, lorsqu’un prétendu biologiste suisse nommé Wilson Edwards, a affirmé sur Facebook et Twitter que les États-Unis faisaient pression sur les scientifiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) osant examiner les origines du Covid-19. Lui-même avait subi les tentatives d’intimidation américaines, déclarait-il, les États-Unis cherchant à rendre la Chine totalement responsable de la propagation du virus.

Pour faire valoir sa situation, l’individu a ciblé l’audience de l’OMS, en publiant des réponses aux messages officiels de l’OMS sur les médias sociaux. Ainsi, a-t-il commenté les messages du bureau de l’OMS pour le Pacifique occidental, ceux du compte principal de l’OMS, ceux du directeur général de l’OMS, etc.

Ses allégations ont rapidement été reprises amplifiées par les médias d’État chinois, notamment le Global Times et le People’s Daily, qui ont publié des articles faisant état d’« intimidation » de la part des États-Unis, selon le rapport de Meta.

Un mois plus tard, l’ambassade de Suisse à Pékin a constaté que cet individu n’existait tout simplement pas. Le compte a donc été supprimé de Facebook… en tant que faux.

« Si vous existez, nous aimerions vous rencontrer ! », avait alors écrit l’ambassade sur Twitter.

« En fait, cela fonctionnait comme une galerie de miroirs, reflétant sans cesse le faux personnage initial et sa désinformation anti-américaine », a déclaré Ben Nimmo, directeur des enquêtes sur la désinformation chez Meta, selon l’Associated Press.

Meta a annoncé que son opération avait permis de repérer des centaines de faux comptes supplémentaires. Le groupe a également constaté que des comptes authentiques propageaient de la désinformation. Ceux-ci appartenaient soit à des employés de compagnies d’infrastructure chinoises, soit à une entreprise technologique basée à Chengdu.

Enfin, l’enquête a permis d’établir que plusieurs responsables du Parti communiste chinois (PCC) ont commencé à commenter ces allégations moins d’une heure après leur publication initiale. Et en quelques heures à peine, « de grandes communautés [d’internautes] ‘likaient’ et partageaient le contenu ».

« C’est la première fois que nous observons une opération faisant appel à une communauté coordonnée d’employés de l’État qui amplifient [leur influence] de cette manière », indique le rapport.

Au total, Meta a supprimé environ 600 comptes sur Facebook et Instagram liés à ce réseau, a annoncé M. Nimmo aux journalistes lors d’une conférence téléphonique mercredi, portant sur les ripostes du groupe face aux réseaux de désinformation.

Lors de cette conférence téléphonique, Meta a déclaré avoir supprimé un autre réseau lié à un « mouvement anti-vaccination » appelé V-V, qui ciblait et harcelait des professionnels de la santé, des journalistes et des élus en Italie et en France.


Rejoignez-nous sur Telegram pour des informations libres et non censurées :
t.me/Epochtimesfrance

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.