Meurtre dans la mosquée de La Grand-Combe : Rima Hassan accusée de récupération politique par la maire communiste

Par Emmanuelle Bourdy
28 avril 2025 21:23 Mis à jour: 29 avril 2025 05:53

Ce dimanche, Rima Hassan s’en est pris à Laurence Baldit, maire communiste de La Grand-Combe, déclarant qu’elle aurait tenté d’empêcher la tenue de la marche en hommage à Aboubakar Cissé – jeune Malien tué vendredi dans la mosquée de la petite commune gardoise. L’édile a aussitôt réagi à ces propos, les qualifiant de mensongers et pointant une « instrumentalisation politique ».

Alors qu’un rassemblement contre l’islamophobie a réuni plusieurs centaines de personnes ce dimanche à Paris, suite au meurtre du jeune fidèle de la mosquée de La Grand-Combe, plusieurs élus LFI étaient présents, dont Rima Hassan. À la suite de l’événement, cette dernière a vivement critiqué l’absence de la maire de La Grand-Combe lors de la marche blanche qui s’est tenue dans sa commune cévenole ce dimanche également. Des accusations que la maire communiste a aussitôt démenties, dénonçant la récupération politique qui était faite autour de ce drame.

L’édile accusée d’avoir cherché à dissuader d’organiser la marche

Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot ainsi que la députée européenne Rima Hassan se sont réunis place de la République à Paris à l’occasion d’une marche contre l’islamophobie.

Plus tôt dans la journée, une marche à La Grand-Combe a également été organisée non loin des lieux où le jeune Aboubakar Cissé a été assassiné. Ce rassemblement a réuni près de 2000 personnes mais Rima Hassan n’a pas manqué de pointer sur X l’absence de Laurence Baldit à celui-ci.

« Je viens d’avoir au téléphone un des organisateurs de la marche en hommage à Aboubakar, la maire communiste de la Grand-Combe a essayé de les dissuader d’organiser la marche, elle n’a pas assisté à ladite marche, elle n’a pas daigné faire ne serait-ce qu’un discours », a indiqué sur le réseau social Rima Hassan.

« Des tentatives d’instrumentalisations politiques qui divisent au lieu de rassembler »

Répondant aux questions de l’Humanité, l’édile a expliqué ne pas avoir souhaité se rendre à cette marche blanche par souci de non récupération politique. « Rima Hassan ferait bien de prendre ses informations à la source », a d’abord contrecarré la maire communiste. « Je trouve extrêmement malsain, devant la mort d’un jeune, de penser à autre chose qu’au respect dû à la victime et à la communauté musulmane, en se livrant à des tentatives d’instrumentalisations politiques qui divisent au lieu de rassembler », a-t-elle poursuivi, assurant qu’il est « absolument faux » de dire qu’elle aurait « essayé d’empêcher cette marche ».

Dans cet entretien, la maire de La Grand-Combe a également souligné avoir appris la tenue de cette marche par la gendarmerie, soulignant que « personne ne savait qui l’organisait ». « Les autorités musulmanes locales n’en étaient pas à l’origine, et se sont dans un premier temps senties dépossédées avant de consentir à y aller », a-t-elle ajouté, précisant avoir appris par la suite que ce rassemblement avait été « lancé sur les réseaux sociaux par un groupe de trois élus de [sa] majorité ».

Tout comme Laurence Baldit, Abdallah Zekri – recteur de la mosquée Sud-Nîmes et vice-président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) – a lui aussi dénoncé cette récupération politique. « Le recteur de la Mosquée de Nîmes a même parlé d’une instrumentalisation de la Marche », a pointé dans une interview accordée à France 3 Occitanie ce lundi la maire de La Grand-Combe, assurant ne s’être en aucun cas « désolidarisée de la communauté musulmane » à la suite de ce meurtre.

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