Militer pour ses droits en Chine représente aussi un risque que le régime s’en prenne aux membres de leurs familles

Par Epoch Times avec AFP
15 avril 2024 12:56 Mis à jour: 15 avril 2024 12:59

Des enfants de défenseurs des droits de l’homme en Chine font l’objet de pressions en raison de l’activisme de leurs parents, sur fond de répression des autorités contre la société civile, selon une étude publiée lundi.

Le Parti communiste chinois (PCC) se méfie de toute menace potentielle à son pouvoir absolu et réprime d’une main de fer tout militantisme politique. Un nouveau rapport publié par Chinese Human Rights Defenders (CHRD), un groupe d’ONG étrangères et chinoises, fait ainsi état d’un certain nombre de « punitions collectives » infligées aux familles de ces militants.

« Bien que ce rapport se concentre sur l’année 2023, les autorités chinoises utilisent ces tactiques depuis des décennies, infligeant des préjudices considérables en toute impunité », explique l’étude. « Le fait de demander ensuite réparation provoque souvent encore davantage de harcèlement policier, de brutalités et de poursuites judiciaires sans fondement », ajoute CHRD.

De l’interdiction de sortie du territoire à l’internement en asile psychiatrique

D’après cette étude, les autorités visent les enfants de militants des droits humains, notamment en leur imposant des interdictions de sortie du territoire chinois ou en les détenant dans des services psychiatriques ou des orphelinats.

L’étude cite notamment le cas de He Fangmei, une mère de famille qui avait manifesté publiquement à Pékin contre des vaccins défectueux, un problème récurrent en Chine. Selon le rapport, elle a vu ses jeunes enfants placés dans un hôpital psychiatrique après sa détention et celle de son mari.

La famille de Wang Quanzhang, un avocat et défenseur des droits de l’homme libéré en 2020 après plus de quatre ans derrière les barreaux, a également été victime de harcèlement. Son jeune fils aurait ainsi été privé d’école en raison de pressions des autorités.

Selon le rapport, la police s’est présentée le mois dernier dans l’établissement que le garçon fréquentait depuis seulement 10 jours et « il a à nouveau été forcé de quitter l’école ! », a déploré sa mère Li Wenzu.

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