Nanterre: de nouveaux tirs de mortiers d’artifice devant le lycée Joliot-Curie

Par Epoch Times avec AFP
18 octobre 2022 14:10 Mis à jour: 18 octobre 2022 17:47

De nouveaux tirs de mortiers d’artifice ont émaillé la matinée de mardi à proximité du lycée Joliot-Curie à Nanterre, lieu d’échauffourées depuis la semaine dernière entre lycéens, jeunes de l’extérieur et policiers, et deux jeunes ont été interpellés, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.

Les tirs de mortiers d’artifice, dans plusieurs directions, ont eu lieu peu après 10H00, en réponse à deux interpellations de la police qui dispersait un groupe de jeunes portant des capuches et habillés de noir stationnés en face du lycée, sur le parvis de l’Hôtel de Ville.

Jusque-là, la situation avait été calme, avec notamment une forte présence des médiateurs de la Ville de Nanterre (Hauts-de-Seine), selon ce journaliste.

Une lycéenne a dit à l’AFP être « choquée » : « C’est n’importe quoi, ils voulaient viser les flics mais ont tiré dans notre direction, on a eu trop peur avec mes amies ».

« On a à faire à quelques ultras (…) qui provoquent les forces de l’ordre », estime Jean-Pierre Bellier, l’adjoint au maire de Nanterre chargé de l’Action éducative, sur place. « Celles-ci réagissent (…) avec mesure je trouve ce matin, en comparaison avec ce qu’on a vu d’autres fois ».

Plusieurs mineurs en garde à vue

Lundi, des tirs de mortier avaient éclaté aux abords de l’établissement ainsi que vers le lycée, voisin, de Claude Chappe. Cinq mineurs avaient été placés en garde à vue.

La semaine dernière, des échauffourées entre jeunes et policiers avaient conduit au total à seize placements en garde à vue de jeunes dont quatre ont été convoqués le 1er décembre devant le tribunal pour enfants pour « violences aggravées ».

Lundi 10 octobre, les élèves ont entamé un mouvement de protestation contre la fin du dispositif d’aide aux devoirs, contre le règlement intérieur et le port de vêtements religieux – voiles et abayas —, ainsi qu’en soutien à un enseignant et syndicaliste muté, Kai Terada. Mardi 11 octobre, ils avaient bloqué quelques heures le lycée.

Le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye avait évoqué le 15 octobre « un lycée qui a un certain nombre de dysfonctionnements depuis longtemps » et évoqué « un rapport de l’Inspection générale en février-mars (ayant) conclu à un certain nombre d’actions à prendre et qui ont été prises par le rectorat de Versailles » au Grand Jury de RTL/Le Figaro/LCI.

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