Négociations sur les céréales ukrainiennes: « progrès » et « lueur d’espoir », selon le chef de l’ONU

Par Epoch Times avec AFP
13 juillet 2022 22:00 Mis à jour: 14 juillet 2022 06:52

Les négociations tenues à Istanbul entre l’Ukraine et la Russie sur la libération des céréales bloquées sur le sol ukrainien et pour faciliter l’exportation de grains et engrais russes sont une « lueur d’espoir », a affirmé mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Lors d’une déclaration à des médias, le chef de l’ONU, parlant de « progrès réellement substantiels », a espéré qu’un « accord formel » pourrait être atteint prochainement. « On n’en est pas encore là », a-t-il ajouté, évoquant, sans détail, la nécessité de procéder encore à « du travail technique ».

Les déclarations du chef de l’ONU sont survenues après la tenue d’une réunion à Istanbul entre des délégations d’Ukraine, de Russie, de Turquie et de l’ONU. Il s’agissait de la première rencontre de visu entre Ukrainiens et Russes depuis fin mars.

Une lueur d’espoir

« Aujourd’hui, à Istanbul, nous avons vu une étape capitale, un pas en avant pour assurer l’exportation sûre et sécurisée des produits alimentaires ukrainiens à travers la mer Noire », a-t-il estimé. « Nous avons une lueur d’espoir pour soulager la souffrance humaine et soulager la faim dans le monde », a-t-il ajouté.

« Une lueur d’espoir pour soutenir les pays en développement et les personnes les plus vulnérables, une lueur d’espoir pour apporter une certaine stabilité indispensable au système alimentaire mondial », a poursuivi Antonio Guterres.

Le chef de l’ONU a estimé que les deux parties avaient montré à Istanbul « beaucoup de bonne volonté et d’engagement », et indiqué qu’il était prêt à interrompre ses prochaines vacances pour se rendre en Turquie afin de finaliser un accord.

L’accord négocié depuis plus de deux mois

L’accord négocié par Antonio Guterres et deux de ses adjoints depuis plus de deux mois vise à faire sortir par la mer Noire quelque 20 millions de tonnes de céréales entassées dans des silos ukrainiens notamment à Odessa (sud) et à faciliter pour la Russie ses exportations de grains et d’engrais.

Moscou a affirmé que les sanctions prises par l’Union européenne et les Etats-Unis notamment empêchent ses exportations, ce que l’UE et Washington ont démenti en assurant que leurs mesures ne visaient pas la nourriture.

De facto, les sanctions ont des conséquences indirectes en matière de paiements bancaires, d’assurances et de logistique.

L’Ukraine est l’un des principaux exportateurs mondiaux de blé et d’autres céréales.

L’évacuation des céréales via des couloirs sécurisés

Selon des diplomates, l’évacuation des céréales ukrainiennes via la Mer noire se ferait via des couloirs sécurisés. Un cessez-le-feu pour les zones utilisées devra être observé, tandis que les navires commerciaux seraient inspectés par la Turquie avec le concours de l’ONU afin d’assurer à la Russie qu’ils ne transportent pas d’armes.

Un déminage ne serait pas indispensable, selon les mêmes sources qui évoquent l’existence de voies non minées dans tout dispositif militaire visant à protéger des côtes face au risque d’un débarquement de troupes adverses.

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