«On a couru au milieu du brasier pour sauver notre peau»: les pompiers pris dans les flammes à Aubais (Gard) témoignent

Par Emmanuelle Bourdy
9 août 2022 15:04 Mis à jour: 9 août 2022 15:04

À Aubais (Gard), quatre sapeurs-pompiers ont réussi à s’extraire du feu in extremis. Ils racontent leur mésaventure, conscient d’avoir frôlé la mort.

L’incendie qui a touché la commune d’Aubais, dimanche 31 juillet, a mobilisé 670 sapeurs-pompiers, rapporte France 3 Occitanie. S’ils sont parvenus à fixer le feu en quelques heures, quatre d’entre eux ont failli y rester, leur camion ne voulant plus répondre, alors que les flammes progressaient rapidement. Ils ont réussi à s’extraire de ce mauvais pas, non sans quelques brûlures.

« Ça va très vite, j’ai pensé à la mort et je pense que mes amis aussi »

Les faits se sont produits alors que les soldats du feu tentaient de protéger une habitation. À un moment, l’adjudant Philippe Gruel, pompier de la caserne de Vauvert, s’est retrouvé piégé avec son camion-citerne avec son équipe. « Je n’ai pas pu faire de manœuvre pour repartir parce qu’en fait, mécaniquement, le camion était bloqué », explique-t-il à France info.

Au micro de France 3, il explique : « Il y avait de grosses torchères sur les arbres, à l’intérieur du camion il faisait très chaud. Je leur ai dit :  ‘Je brûle, je brûle’ et on a pris la décision de sortir en courant. » « On a couru au milieu du brasier pour sauver notre peau. C’est une fois arrivés au bout de la route qu’on a enfin pu respirer », poursuit-il. L’adjudant raconte avoir cru que sa dernière heure avait sonné. « Ça va très vite, j’ai pensé à la mort et je pense que mes amis aussi », confie-t-il.

Malgré le traumatisme, ils sont tous prêts à reprendre du service

Le sergent-chef Julien Gaubert était lui aussi présent à cet instant fatidique et il précise à France info que la chaleur au niveau du camion était « insoutenable ». « On s’y voyait, en fait, à se tenir la main, à se dire ‘ça y est, on va y passer’ », indique-t-il, ajoutant : « Ça s’est passé tellement vite que les cris de mon conducteur, les regards de mes équipiers ont fait que j’ai pris la décision de quitter le camion. »

Philippe Gruel a immédiatement été héliporté à l’hôpital Lapeyronie de Montpellier où il a été pris en charge par le service des grands brûlés. Brûlé au niveau du visage, aux bras et aux mains, il s’en sort malgré tout et bien qu’encore traumatisé par cette expérience, il a exprimé devant les caméras de nos confrères qu’il reprendrait du service dès que ses blessures seraient guéries. Quant à ses collègues, ils ont été plus légèrement brûlés et ont pu rentrer chez eux en ce début de semaine.

Le camion-citerne dans lequel les pompiers se sont retrouvés coincés fait actuellement l’objet d’une expertise.

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