Pas-de-Calais : un agriculteur et sa famille hospitalisés après avoir été brûlés par une fuite provenant d’un obus

Par Emmanuelle Bourdy
15 septembre 2021 19:08 Mis à jour: 15 septembre 2021 19:08

Lundi 13 septembre, les sapeurs-pompiers sont intervenus à Courcelles le Comte (Pas-de-Calais), au sud d’Arras. Un agriculteur avait découvert dans un champ un obus duquel fuyait du gaz moutarde. Contaminés, l’agriculteur, sa femme et ses deux enfants ont été hospitalisés.

C’est aux environs de 12 h 45 ce lundi 13 septembre que les sapeurs-pompiers sont intervenus à Courcelles-le-Comte, en raison de la découverte d’un obus contenant de l’ypérite, plus communément appelée gaz moutarde. C’est un ouvrier agricole de 35 ans qui a mis la main sur cet obus en ramassant des pommes de terre, a précisé la gendarmerie, ainsi que le rapporte La Voix du Nord.

Les pompiers craignaient un « transfert de la contamination »

Le gaz moutarde est un composé chimique cytotoxique et vésicant qui a la capacité de former de grandes vésicules sur la peau exposée. L’agriculteur qui avait manipulé l’obus a été brûlé par ce gaz asphyxiant au niveau des jambes et des bras. Une fois rentré chez lui, il aurait alors contaminé toute sa famille, à savoir sa femme de 36 ans, qui présentait également des brûlures. Ses deux enfants, âgés de 3 ans et 18 mois, ont aussi été examinés par le SAMU. Tous ont été transportés à l’hôpital d’Arras, indique France Bleu. Selon les pompiers, le risque était qu’un « transfert de la contamination » se fasse, plusieurs heures après la première intoxication. Les autres salariés ont également été examinés, souligne le quotidien régional.

Un important dispositif a été mis en place ce lundi pour délimiter un périmètre de sécurité, regroupant des pompiers de Bapaume, de Bucquoy et d’Arras.

Régulièrement, des vestiges de la Première Guerre mondiale remontant des profondeurs du sol sont retrouvés, nécessitant l’intervention des démineurs. Si des personnes découvrent un tel engin de guerre, il est vivement déconseillé de le toucher. De plus, il est recommandé de contacter les pompiers sans tarder.

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