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Pas-de-Calais: un boulanger vend sa voiture pour ne pas licencier son seul employé et sauver son commerce

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Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le contrat de son fournisseur d’énergie ayant changé en ce début d’année, la facture d’électricité de ce boulanger basé à Loison-sous-Lens (Pas-de-Calais), connaît une augmentation de plus de 50%. L’artisan se demande tout simplement comment poursuivre son activité.  
La hausse du prix de l’énergie touche de nombreux secteurs et les boulangers sont aux premières lignes. En ce début d’année, la facture d’électricité de Frank Flament est passée de 710,57€ à 1566,20€, rapporte L’Avenir de l’Artois. Ayant choisi ce métier par passion, l’homme espère s’en sortir mais ignore comment faire.
La pandémie, puis la guerre, et maintenant la crise énergétique
Frank Flament et son associé, Michaël Pelos, ont acheté la Boulangerie Aux trois chocolats située au 4 Rue du 11 Novembre, neuf ans plus tôt. Mais depuis 2020, le commerce a dû faire face à la pandémie, suivi de la crise provoquée par la guerre russo-ukrainienne et le contexte du marché européen de l’énergie. Subissant de plein fouet cette crise énergétique, il est de nouveau confronté à des choix douloureux.
En conséquence, l’artisan a dû vendre sa voiture et a réinvesti l’argent dans son commerce. Son comptable lui conseille par ailleurs de licencier son unique employé, mais Frank Flament refuse catégoriquement de le faire. Il indique à nos confrères avoir dû « augmenter de 5 centimes le prix de la baguette », alors qu’il aurait fallu « au minimum 15 centimes d’augmentation ».
« Je gagne six euros de l’heure en travaillant quinze heures par jour, six jours par semaine »
« On ne choisit pas cette profession pour l’argent. Je gagne six euros de l’heure en travaillant quinze heures par jour, six jours par semaine et en prenant une semaine de vacances par an », poursuit l’artisan qui se lève tous les jours à 3 h 15 pour aller travailler.
Le candidat Nupes Jean-Marc Tellier, qui a rencontré l’artisan-boulanger, considère ce type de commerce comme essentiel dans une ville. Même si Frank Flament souhaite continuer son métier, il ignore s’il pourra le faire. Tout dépendra des aides du gouvernement, mais aussi du cours des événements.