«Que personne ne s’approche de ce bébé»: Une mère qui a été violée ne pouvait pas se protéger elle-même, mais elle protège maintenant son bébé

Par Robert Jay Watson
5 janvier 2020 21:23 Mis à jour: 5 janvier 2020 23:07

Jennifer Christie avait pensé que ses jours de mère étaient terminés. L’interprète en langage des signes, alors âgée de 38 ans, et son mari, Jeff, alors âgé de 39 ans, avaient convenu qu’il subirait une vasectomie, ce qui signifiait que leurs quatre enfants, Julia, Mackenzie, Noah et Spencer n’auraient pas d’autres frères ou sœurs.

Mais ensuite, une terrible soirée, alors que Jennifer était partie pour le travail, un homme l’a suivie du parking jusqu’à sa chambre d’hôtel, l’agressant et la violant brutalement. Laissée pour morte devant l’hôtel par un temps glacial, Jennifer s’est réveillée pour découvrir qu’elle avait encore sa vie, mais à un prix. En plus des blessures graves qu’elle avait subies, elle découvrirait six semaines plus tard qu’elle était enceinte.

Photo publiée avec l’aimable autorisation de Jennifer Christie

Choquée par cette découverte, elle en a parlé à son mari, qui a répondu de manière inattendue. Jennifer a raconté à CBN qu’il l’avait surprise par sa positivité. Elle a raconté ce qu’il lui avait dit : « Il a juste dit : ‘Chérie, c’est un cadeau. C’est quelque chose de beau à partir de quelque chose de terrible et de douloureux.’ » C’est ainsi qu’a commencé le parcours de Jennifer pour garder le bébé, un parcours qui allait susciter la controverse même dans sa propre famille, et qui allait la conduire à devenir une activiste pro-vie.

Comme elle l’a dit dans une interview à l’émission australienne Pellowe Talk, elle est retournée au travail « plus vite qu'[elle] n’aurait dû ». Le traumatisme de l’agression a persisté en elle. Elle a ajouté : « Je n’allais pas bien après. J’avais peur de mon propre ombre et je ne mangeais ni ne dormais, je n’arrivais pas à passer à autre chose. »

Photo publiée avec l’aimable autorisation de Jennifer Christie

C’est au cours d’un emploi dans une croisière pour malentendants, que Jennifer avait prévue des mois plus tôt, qu’elle a découvert qu’elle était enceinte. C’est aussi à ce moment qu’elle a pris la décision de garder le bébé, de concert avec son mari, Jeff.

Lorsqu’ils sont allés chez le médecin pour la première échographie, tout a changé pour les Christie. « Contre toute attente, je souriais à l’écran », raconte Jennifer. « Pour la première fois depuis mon viol, j’ai senti qu’il y avait de l’espoir, de la lumière et de la joie dans ma vie, et quelque chose à attendre avec impatience. »

Photo publiée avec l’aimable autorisation de Jennifer Christie

Elle savait également que beaucoup ne comprendraient pas le choix qu’elle et son mari faisaient. « Je me sentais tellement protectrice parce que je connaissais la réaction que le monde voulait que j’aie », a-t-elle déclaré. « Je me souviens juste d’avoir pensé : ‘Que personne ne s’approche de ce bébé.’ »

Depuis lors, Jennifer est devenue une défenseure des femmes qui ont été violées et qui choisissent de garder leurs bébés. « Je pense que l’accent doit être mis sur l’apport [à la femme] d’un soutien physique, émotionnel et spirituel, si elle le souhaite, dans tous les sens », a-t-elle déclaré à l’Irish Times. « Je ne pense pas que lui présenter l’option de tuer son enfant soit un soutien. »

Illustration – Shutterstock | Novikova-Asheulov Natalia

Jennifer prétend également qu’elle a été contactée par de nombreuses femmes qui ont subi la même épreuve qu’elle mais qui ont choisi de se faire avorter uniquement pour le regretter ensuite. Pour toutes, elle pense que la meilleure façon de passer à autre chose est d’embrasser la nouvelle vie plutôt que de s’attarder sur les circonstances de sa conception. « L’impact qu’a l’enfant […] c’est un chemin vers la guérison, que vous éleviez l’enfant ou que vous le placiez pour adoption », a-t-elle dit, cela signifie « être capable de protéger quelqu’un alors que vous ne pouviez pas vous protéger ».

Quatre ans après la naissance de son fils, nommé Josh, Jennifer continue de souffrir de crises d’épilepsie en raison des lésions cérébrales qu’elle a subies pendant l’agression, mais elle parcourt également le monde pour partager son histoire avec d’autres personnes et les encourager à donner aux enfants à naître, peu importe comment ils ont été conçus, une chance de vivre.

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