«Plus de boulot, plus de maison, plus d’enfants, ça ne sert plus à rien de vivre»: le cri de détresse d’Alexandre, boulanger

Par Emmanuelle Bourdy
5 janvier 2023 16:34 Mis à jour: 5 janvier 2023 16:35

Avec la hausse du prix de l’énergie, Alexandre, un boulanger, doit mettre la clé sous la porte. Sa facture d’électricité a été quasiment multipliée par quatre.

Sur le compte Twitter de Adam J. Carter, ce lundi 2 janvier, Alexandre raconte comment son monde vient de s’écrouler. À cause de la crise énergétique, ce boulanger est en train de tout perdre ce qu’il avait construit.

« Tout s’est écroulé autour de moi, tout ça pour l’électricité »

« Ma comptable me téléphone, elle me dit : ‘C’est fini Alex’ […] Elle me dit ‘Voilà, c’est terminé, on arrête’ », raconte le boulanger. « Tout s’est écroulé autour de moi, tout ça pour l’électricité. Tous ces fournisseurs, ces multinationales, qui s’en mettent plein les poches et qui mettent des familles dans la dèche », se désole l’homme. « Je ne trouve pas ça normal, dans un pays comme le nôtre », fait-il remarquer.

Sa facture d’électricité est passée de 1500€ par mois à 4000, presque 5000€. Pour lui, « ce n’est plus possible », puisqu’un pain à 3€ ne peut pas être vendu 12€ du jour au lendemain. « Qui est-ce-qui va acheter un pain à 12€ ? » questionne-t-il, tout en sachant la réponse.

« Si je tiens le coup, c’est pour mes enfants »

Sans plus aucun revenu, il se demande comment il va pouvoir payer les traites de sa maison, sur laquelle il a un prêt hypothécaire. « Qu’est-ce qui va se passer ? » s’interroge-t-il encore, tout en avançant que lorsque sa banque va voir qu’il ne peut plus payer, il va y avoir saisie. « Je vais me retrouver à la rue, je vais être un SDF », lâche-t-il démoralisé.

Il ajoute : « Je vous dis, c’est parce que j’ai des enfants, sinon ça je m’en fiche. » N’ayant ses enfants plus qu’une semaine sur deux en raison de son divorce, sa plus grande peur est de ne plus du tout voir ses filles. « Si je ne vois plus mes filles alors ça ne sert plus à rien. Mes filles c’est ma plus belle réussite quand même. Si je tiens le coup c’est pour elles, pour mes enfants, sinon je serais déjà parti je vous le dis », confie le boulanger. « Je ne dors pas, j’ai des angoisses », conclut-il, désespéré.

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