Comment mon point de vue sur l’Holocauste s’est transformé pendant le Covid

Par Roger L. Simon
2 février 2022 16:31 Mis à jour: 2 février 2022 16:31

L’Holocauste a toujours fait partie de ma vie, personnellement et/ou professionnellement, depuis l’âge de 7 ans environ. Je dis « environ » parce que c’était il y a longtemps et je pouvais avoir 6 ou 8 ans. Quoi qu’il en soit, c’était au tout début des années 1950, à peine plus d’une demi‑décennie après la libération des camps.

À l’époque, j’accompagnais occasionnellement mon père, un radiologue, à son cabinet. La plupart du temps, je restais dans la salle de développement et regardais les radiographies, mais un jour, mon père m’a interrompu et m’a conduit vers une des infirmières.

« Mme Mindus, voulez‑vous montrer votre bras à Roger », a‑t‑il dit – quelque chose comme ça en tout cas – parce que ce dont je me souviens très bien, c’est quand Mme Mindus a relevé sa manche. Mme Mindus était une gentille femme d’Europe de l’Est que je pensais âgée (elle devait avoir environ 40 ans).

Pour la première fois, j’ai vu les numéros tatoués par les nazis sur les prisonniers d’Auschwitz.

Même maintenant, je peux encore les voir dans mon esprit. Ils y ont été imprimés à jamais.

J’ai appris peu après que plusieurs autres infirmières et techniciens du bureau étaient des survivants de l’Holocauste. Mon père avait fait tout son possible pour les employer.

Mais naturellement, en tant que petit enfant, je me demandais… Les camps de concentration ?… Les chambres à gaz ?… Comment peut‑on faire une telle chose ?

J’ai donc grandi en craignant et maudissant les Allemands, tout en essayant d’en savoir plus. En 1968, je me suis retrouvé à Hambourg, en route pour Amsterdam, et j’ai passé une nuit blanche dans une chambre d’hôtes, imaginant que j’étais sur le point d’être arrêté en tant que Juif par la Gestapo. Je suis sorti à l’aube, impatient de me rendre le plus rapidement possible en Hollande. C’est là que j’ai effectué la première de mes nombreuses visites à la Maison d’Anne Frank.

Mais avec le temps, mon état d’esprit a changé. Plusieurs livres de ma série policière Moses Wine, dont l’un se déroule en Israël, ont été traduits en allemand et ont connu un certain succès. J’ai rencontré les traducteurs et les éditeurs aux États‑Unis et plus tard à Berlin. J’ai traîné avec eux et d’autres hommes de lettres de la région dans leurs bistrots habituels. Ils n’étaient pas si mauvais, souvent pleins d’esprit, des artistes typiques avec leurs excentricités habituelles. Ils étaient comme nous.

Mais, finalement, j’étais plus confus. Qui avait pu faire une telle chose ? C’étaient des gens normaux. Leurs parents et grands‑parents étaient‑ils vraiment pires ?

En même temps, je m’en sortais mieux à Hollywood (avant de devenir conservateur et de tout abandonner). Presque par accident, j’ai écrit deux longs métrages sur le thème de l’Holocauste (était‑ce vraiment un accident ?), dont l’un, Enemies, A Love Story, basé sur le roman d’Isaac Singer – un succès critique, nommé aux Oscars. Ironiquement, l’action se déroule parmi des survivants de l’Holocauste à New York en 1949, presque à la même époque où, petit garçon, j’ai vu les numéros sur le bras de Mme Mindus.

Naturellement, j’avais beaucoup lu pour ces scénarios et rencontré un certain nombre de survivants. Mais j’avais encore du mal à comprendre comment des nations modernes, civilisées, souvent très instruites, pouvaient devenir si extraordinairement barbares.

Je comprenais dans les livres et les films, mais pas de manière réelle, pas dans la vie. Je supposais qu’il fallait avoir été là à l’époque pour saisir.

Maintenant, j’ai compris.

Je parle, bien sûr, de ce que nous avons vécu dans nos vies pendant la « pandémie » (si c’en était une). Plus exactement, je l’appellerais, pour reprendre les termes des médias corporatifs, l’époque du virus du PCC.

Ce que nous avons réellement vu dans le monde entier, ce sont des millions, voire des milliards de personnes qui obéissent à des ordres sans réfléchir ou, dans la majorité des cas, sans même vérifier sérieusement ce qui leur est dit.

Lors d’une enquête personnelle auprès de ceux qui ont accepté les vaccins (si c’est bien ce qu’ils sont), porté des masques et vécu docilement confinés comme si c’était la seule façon de survivre, je n’en ai rencontré absolument aucun qui ait lu les ouvrages de Robert F. Kennedy Jr, Alex Berenson, ou du Dr Scott Atlas, qui ait écouté des conférences ou vu les vidéos facilement accessibles des Drs Robert Malone, Peter McCullough, Harvey Risch, ou Vladimir Zelenko, parmi tant d’autres du prestigieux groupe qui a signé la Déclaration de Great Barrington. La plupart ne savent même pas ce que c’est, ni même qu’elle existe. Ils n’ont certainement pas lu la déclaration, bien qu’elle ne compte que quelques pages.

C’est vrai, aucun. Zéro. Même si, dans le cas des livres, les œuvres des trois premiers auteurs sont des best‑sellers. Et, oui, ils ont pu les voir critiqués sur CNN ou sur une autre « source scientifique fiable ». Mais c’est à peu près tout. Lire par eux‑mêmes ? Pourquoi le faire quand on leur dit que c’est un non‑sens ? Ça vous rappelle quelque chose, « meine Damen und Herren » ?

Nous vivons dans une culture de l’obéissance omniprésente, ce qu’on a récemment appelé une psychose de masse, mais il n’y a pas besoin de terme fantaisiste pour le voir. C’est partout, les gens abandonnent leur faculté d’agir, leur capacité de raisonnement, par peur et adhèrent volontairement à la masse.

Une génération de conformistes sans précédent entre dans l’histoire. Cela ressemble plus à l’Allemagne nazie, ou, d’ailleurs, à la Chine communiste, que nous ne voudrions l’admettre.

Je ne veux pas dire que ces conformistes de masse accepteraient des camps de concentration, pas à ce stade en tout cas, mais ils ont permis que leurs enfants soient vaccinés avec un composé dont les résultats éventuels sont à peine, voire pas du tout, compris, et que ces mêmes enfants soient envoyés à l’école avec des masques (s’ils y vont), incapables de voir le visage des autres, de lire leurs expressions, de les voir sourire.

Il s’agit d’une forme de maltraitance nationale de l’enfance au‑delà de ce qu’on peut imaginer. Notre propre progéniture se dirige vers un avenir des plus incertains avec des processus de développement normaux déformés au point de devenir méconnaissables.

Ainsi, pour répondre à ma propre question, je n’ai plus « aucune difficulté à comprendre comment des nations modernes avec une population civilisée, souvent très instruite, peuvent devenir si extraordinairement barbares ».

Je l’ai vécu, au jour le jour, pas au niveau de l’Holocauste, bien sûr, mais suffisamment pour comprendre.

J’ai également vu comment les bonnes gens peuvent se défendre. Ils ont réussi pendant la Seconde Guerre mondiale et ils peuvent réussir maintenant. Nous devons simplement le faire. En ce moment, les camionneurs canadiens montrent la voie. Il y en a beaucoup d’autres, bien sûr. Nous devons tous participer à notre manière.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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