« Je te souhaite un bon séjour en prison. Adieu » : les derniers mots de la mère d’Alexia à Jonathann Daval

Par Epoch Times avec AFP
20 novembre 2020 21:41 Mis à jour: 22 novembre 2020 07:45

Vendredi 20 novembre s’est tenu le procès de Jonathann Daval, jugé devant la cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, pour avoir tué, en octobre 2017, son épouse Alexia. Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia, a longuement questionné son gendre.

Jonathann Daval, qui avait reconnu après de multiples revirements avoir tué sa femme, avait réaffirmé ce lundi 16 novembre, au premier jour de son procès devant les assises de la Haute-Saône, être seul impliqué dans la mort de son épouse. Jeudi, il avait même reconnu pour la première fois avoir sciemment « donné la mort » à Alexia en l’étranglant à l’issue, selon lui, d’une violente dispute.

Vendredi, toujours devant les assises de la Haute-Saône, Jonathann Daval s’est dit prêt à « payer » pour le meurtre de sa femme. Gilles-Jean Portejoie, dernier des quatre avocats de la partie civile à s’exprimer vendredi soir devant la cour d’assises, a plaidé : « On attend une décision qui soit à la hauteur de nos souffrances. » 

« Je n’ai plus d’avenir », a déclaré l’informaticien de 36 ans qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour ce meurtre. « Je ne me suis jamais projeté au niveau de la peine », a-t-il encore répondu à l’avocat général Emmanuel Dupic qui lui demandait « comment il voyait la suite » de sa vie, une fois sorti de prison. « Peu importe, je dois payer pour les actes que j’ai commis », a ajouté l’accusé, lors de son interrogatoire de personnalité.

Dans la matinée, Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia, avait tenté une dernière fois d’arracher des réponses aux questions qui la taraudent sur les circonstances de la mort de sa fille. Refusant de croire qu’elle ait été tuée pour « de simples mots », comme le soutient Jonathann, elle a interpellé son ancien gendre lors d’un échange d’une grande intensité émotionnelle. « Je pense qu’Alexia voulait s’en aller, c’est pour ça que tu l’as tuée ? » l’a-t-elle interrogé d’une voix douce, presque maternelle.

« Non », a répliqué l’accusé. « C’est une dispute, Isabelle, faut le croire […] J’ai perdu pied. Tout est ressorti en moi, toutes ces années de colère, que j’ai emmagasinées, ces reproches », a-t-il soutenu, maintenant sa déposition de la veille. À bout d’arguments, Isabelle Fouillot a alors lâché : « Je te souhaite un bon séjour en prison, Jonathann. Adieu. » Plus tard, elle avait ensuite expliqué devant la presse sur le perron du palais de justice : « Ça n’a pas fonctionné, je me résigne à ne pas savoir ce qui s’est vraiment passé », ajoutant : « Qu’il passe le plus [de temps] en prison, c’est tout ce que je demande. »

Autre moment fort de cette journée : les images de la bouleversante confrontation entre les Fouillot et Jonathann Daval, le 7 décembre 2018, projetées devant la cour. Avant cette confrontation, au terme d’un énième revirement, Jonathann était revenu sur ses premiers aveux, accusant même son beau-frère Grégory Gay d’être le meurtrier. Mais dans le huis clos du cabinet de la juge d’instruction, Isabelle Fouillot avait trouvé les mots justes pour le faire craquer. « On te pardonnera […] T’as pas tout perdu. Ce que je [ne] comprends pas, c’est pourquoi on en est arrivé là ? Explique-moi s’il te plaît ? […] C’est quoi le déclencheur ? » l’avait-elle exhorté.

Jonathann avait alors cédé et avoué pour la seconde fois avoir tué Alexia, même s’il prétendait alors que ce n’était pas intentionnel. Dans une scène bouleversante, on voit Jonathann se mettre à genoux devant sa belle-mère. Elle s’approche, lui prend les mains, il se relève et ils se prennent dans les bras, en larmes. Des images que Jonathann Daval n’a pas voulu revoir ce vendredi, détournant le regard.

À la barre, la mère de Jonathann Daval, Martine Henry, a quant à elle jugé que son fils était « plus serein », qu’il s’était « libéré de quelque chose […] depuis qu’il voit une psychologue ».

Le verdict devrait être prononcé « samedi en fin d’après-midi ou en début de soirée », a annoncé officiellement vendredi le président de la cour d’assises de la Haute-Saône.

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