Procès du meurtrier présumé de Jocelyne, 82 ans: le jour du meurtre, il lui avait offert des fleurs

Par Emmanuelle Bourdy
27 février 2024 21:22 Mis à jour: 27 février 2024 21:22

Le 2 mai 2021, Jocelyne, une dame âgée de 82 ans, avait été retrouvé morte dans son appartement, boulevard de Charonne, dans le XIe arrondissement de Paris. Le procès du principal suspect, qui était un voisin résidant dans ce même immeuble, a commencé ce lundi 26 février, le verdict, lui, est attendu pour ce mercredi.

L’octogénaire avait été tuée à coups de couteau et les enquêteurs du 2e DPJ chargés de cette affaire n’avaient constaté aucune trace d’effraction sur la porte d’entrée de son appartement, situé au 4e étage, rapporte Le Parisien. Ce même jour, le 2 mai 2021, Fabien, un voisin de 59 ans dont le prénom a été changé, avait rendu visite à la retraitée. Des soupçons s’étaient portés sur cet homme, qui se disait styliste et était installé depuis quelques mois au deuxième étage de ce même immeuble parisien.

L’octogénaire, d’ordinaire « si soignée », n’avait « pas débarrassé les tasses et les biscuits »

Lorsque Fabien était venu rendre visite à Jocelyne, vers 17 h 30, il avait offert à cette dernière un bouquet de fleurs. En retour, la dame lui avait proposé un café et des macarons mais, chose curieuse pour les enquêteurs, elle n’avait pas « débarrassé les tasses et les biscuits », qui se trouvaient encore sur sa table basse lorsque le crime a été découvert. Ce détail avait paru étonnant car la dame était décrite comme quelqu’un de très « soignée », précisent nos confrères.

Le corps de Jocelyne, gisant sans vie dans son salon, avait été découvert aux environs de 22 h 30. Il présentait de nombreuses ecchymoses sur tout le côté gauche. Outre son abdomen perforé, elle avait également le visage tuméfié ainsi qu’une arcade sourcilière éclatée.

Le casier du suspect comportait déjà six condamnations

En menant leurs investigations, les enquêteurs ont remarqué que le casier judiciaire de Fabien était loin d’être vierge. Il comportait en effet « huit mentions, dont six condamnations, pour des faits notamment de vols avec violences, d’escroquerie ou de trafic et usage de stupéfiants », précise le quotidien francilien.

Les policiers ont ensuite découvert que le téléphone de Fabien et celui de Jocelyne bornaient au même endroit, le long du quai de la Mégisserie, et ce juste après le meurtre. Des messages avaient d’ailleurs été envoyés depuis le téléphone de Jocelyne à des proches, mais dans un langage qui ne correspondait pas à celui de la vieille dame. Peu après ces envois, le téléphone de l’octogénaire avait cessé d’émettre. « On se dit que potentiellement, les deux téléphones sont en la possession de la même personne », a indiqué au Parisien ce lundi le directeur de l’enquête, commandant au 2e district de police judiciaire (DPJ).

Les images de vidéosurveillance, que les enquêteurs ont exploitées par la suite, montreront Fabien juste après les faits. L’homme est en train de sortir un petit objet de son sac, qu’il va ensuite manipuler « au moment même où les SMS sont envoyés aux proches de la victime, avec le téléphone de la victime », explique encore le policier. Après quoi, le quinquagénaire va lancer cet « objet » dans la Seine. Par la suite, le téléphone de Jocelyne sera retrouvé par les plongeurs.

Présence de sang sur les couteaux retrouvés chez le suspect

Lors de l’enquête de voisinage, les policiers vont également découvrir que Fabien s’est rendu dans une pharmacie du quartier, et ce dès le lendemain des faits. Le suspect était allé se faire soigner la main, celle-ci ayant été blessée avec un couteau. Il avait alors prétendu s’être fait agresser dans la rue par un homme barbu criant « Allahou akbar ».

La perquisition réalisée dans son appartement avait aussi permis de faire avancer l’enquête. Un deuxième gant Mapa jaune, portant le même numéro de série que le premier, découvert quant à lui près du corps de la victime, avait été retrouvé chez le suspect. Un produit spécial, le Luminol, avait par ailleurs révélé la présence de sang sur les couteaux du quinquagénaire, bien que ceux-ci avaient été nettoyés.

Ce mercredi 28 février, le tribunal devrait rendre son verdict.

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