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Réforme des retraites: « le jeu n’est pas fait » sur l’âge légal à 65 ans, assure Yaël Braun-Pivet

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Photo: : THOMAS COEX/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a assuré dimanche 11 décembre que « le jeu n’est pas fait » sur un âge légal de la retraite à 65 ans, alors qu’Élisabeth Borne doit présenter son projet de réforme jeudi 15 décembre et le Parlement s’en emparer début 2023.
65 ans, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron, ou 64 ans? « Cela pourra, je pense, bouger si l’Assemblée veut aller dans ce sens-là et que le gouvernement y est prêt », a déclaré la députée Renaissance à France Inter-franceinfo-Le Monde.
« Je suis tout à fait ouverte à des « bougés », pour autant que les objectifs de la réforme puissent être atteints, c’est-à-dire un équilibre financier et de la justice sociale », a-t-elle ajouté, en insistant: « le jeu n’est pas fait ».
Emmanuel Macron avait défendu pendant la campagne présidentielle un report de l’âge légal de 62 à 65 ans, avant d’évoquer une fois réélu un recul à 64 ans couplé à une augmentation de la durée de cotisation. Le report à 65 ans est désormais la piste privilégiée, selon des responsables de la majorité qui ont participé dans la soirée du mercredi 7 décembre à un dîner à l’Élysée. Mme Braun-Pivet n’y a pas participé car elle fêtait son anniversaire en famille.
Les contours du projet de réforme bientôt présentés
« On a fait campagne pendant des semaines autour de l’âge de 65 ans, donc il ne serait pas étonnant qu’on rentre dans la mêlée avec un âge de 65 ans donc », a convenu le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, dimanche auprès de RTL-Le Figaro-LCI. Mais « nous sommes dans la concertation permanente », a-t-il précisé.
La Première ministre doit recevoir jusqu’en milieu de semaine prochaine les patrons des groupes parlementaires, avant de présenter les contours du projet de réforme jeudi, date confirmée par M. Véran.
Si aucune majorité ne se dégage début 2023 à l’Assemblée nationale en faveur de la réforme, le gouvernement pourra toujours recourir à l’arme constitutionnelle du 49.3 pour la faire passer sans vote.
« Il y a un chemin »
Mme Braun-Pivet s’est dite « convaincue qu’il y a un chemin, mais le chemin n’est pas trouvé à l’avance » pour éviter ce recours au 49.3 et parvenir à « une réforme consensuelle »: « c’est à ça que servent la concertation et le débat parlementaire ».
« L’Assemblée nationale est à même d’être le lieu par excellence du débat démocratique », qui est « de nature à apaiser le climat social », veut-elle croire.