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Sécheresse : dans les vergers, des arbres fruitiers souffrent du manque d’eau et d’excès de chaleur

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Des tournesols desséchés dans un champ à Montaut, dans le sud-ouest de la France, le 9 août 2022.

Photo: : GAIZKA IROZ/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Des pommes « de la taille d’une prune », des poires brunies par les coups de soleil : les vergers de Guillaume Seguin, arboriculteur dans l’Aisne, souffrent du manque d’eau et de l’excès de chaleur.
L’agriculteur mesure le calibre d’une petite pomme vert clair : 52 millimètres au lieu de 70 à cette époque de l’année, « la taille d’une belle prune, mais certainement pas d’une pomme ».
La déshydratation a bloqué la croissance de ses fruits, qui « n’ont pratiquement pas grossi depuis deux mois ». Ils risquent de ne même pas être suffisamment charnus pour faire de la compote – ce qui permettrait de sauver une partie de la récolte, à un prix de vente moins élevé.
Cet arboriculteur « de père en fils, sur trois générations », n’a jamais vu aussi peu de pluie, environ 70 millimètres depuis le mois d’avril, trois fois moins que d’habitude dans l’Aisne.
Interdiction d’arroser les cultures
Face à la pire sécheresse qu’ait connue la France depuis 1959, des agriculteurs du nord au sud du pays ont interdiction d’arroser leurs cultures.
L’arboriculteur, qui enregistre autour d’un million d’euros de ventes chaque année avec ses 27 hectares de fruits et 300 hectares de céréales, n’espère pas plus qu’une « demi-récolte » cette année sur cette parcelle desséchée.
Quand il manque d’eau ou « qu’il fait très chaud, l’arbre ne s’alimente plus, il ferme ses stomates – qui lui permettent de respirer et de faire la photosynthèse », et cesse de nourrir ses fruits, explique Guillaume Seguin.
La récolte fera aussi les frais d’une année marquée une succession de calamités climatiques, puisqu’outre la canicule et la sécheresse, le gel a aussi frappé la zone.
L’arboriculture… un métier en disparition
Membre d’une coopérative avec 12 autres producteurs des Hauts-de-France, « nous ne sommes plus très nombreux à faire de l’arboriculture », particulièrement sensible à ces épisodes, constate-t-il.
Il montre ses poires Conférence déformées, allongées « en forme de bananes » et sans pépins à cause de la mauvaise pollinisation, que peu de primeurs voudront acheter.
La sécheresse risque également de dégrader la floraison de l’année prochaine, car les arbres profitent de l’été pour emmagasiner des réserves pour leurs futurs boutons.
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