Les États-Unis annoncent la création d’une alliance internationale pour la défense de la liberté religieuse

Par JENNIFER ZENG
20 juillet 2019 12:20 Mis à jour: 20 juillet 2019 20:34

WASHINGTON – Le dernier jour de la réunion ministérielle de trois jours pour faire progresser la liberté religieuse, le vice-président des États-Unis Michael Pence et le secrétaire d’État Mike Pompeo se sont adressés chacun à des centaines de ministres, de chefs religieux et autres personnes venant de 106 pays pour célébrer les « droits inaliénables » de la liberté religieuse et pour « traduire les convictions en actions ». Mike Pompeo a annoncé deux nouvelles initiatives.

Le vice-président Michael Pence a dit : « Depuis les premiers jours de notre nation, l’Amérique a défendu la liberté religieuse. Nos premiers colons ont quitté leurs maisons et tout ce qu’ils savaient pour « avoir la chance de recommencer le monde ». Ils ont inscrit la protection de la liberté religieuse dans nos chartes fondatrices et dans les premières lois. Et une fois notre indépendance acquise, les artisans de la Constitution américaine ont consacré la liberté religieuse comme la première de nos libertés américaines.

Le vice-président Pence prononce un discours liminaire lors de la réunion ministérielle pour la promotion de la liberté religieuse à Washington, le 18 juillet 2019. (Lynn Lin/Epoch Times)

« Notre Déclaration d’indépendance proclame que nos précieuses libertés ne sont pas le don du gouvernement, mais plutôt des droits inaliénables conférés par notre Créateur. Les Américains croient que les gens devraient vivre selon leur conscience plutôt que selon les diktats du gouvernement », a-t-il déclaré.

Mike Pompéo a célébré l’évolution de cette Conférence ministérielle pour l’avancement de la liberté religieuse dans son discours : « Je tiens également à souligner la croissance remarquable du nombre de participants depuis l’année dernière. J’espère que nous pourrons maintenir cette tendance. Il y a des centaines d’autres participants, et nous vous remercions tous d’avoir pris le temps, malgré vos horaires incroyablement chargés, d’y participer. »

« Il s’agit de la plus grande réunion ministérielle sur les droits de l’homme jamais tenue au département d’État des États-Unis. C’est également le plus grand événement jamais organisé par un secrétaire d’État américain, notre pays ayant maintenant plus de 200 ans d’existence. C’est vraiment remarquable. »

Actions

MM. Pence et Pompeo ont noté que 83 % de la population mondiale vit dans des pays où la liberté religieuse est soit menacée, soit totalement niée. Les deux ont dit que la situation était urgente, sans un moment à perdre.

M. Pompeo a déclaré qu’il est temps de « transformer nos convictions en actions » et a annoncé deux initiatives.

M. Pompeo a indiqué que le département d’État avait créé un Fonds international pour la liberté religieuse – un fonds multidonateurs qui fournit une assistance rapide aux victimes de persécutions dans le monde entier. « Il sert déjà le bien, et son but dans le monde entier est en expansion. »

M. Pompeo a indiqué que depuis 2017, les États-Unis avaient fourni plus de 340 millions de dollars aux communautés religieuses et ethniques vulnérables en Iraq, en particulier celles que Daech avait ciblées dans son génocide.

« Et aujourd’hui, j’ai le privilège d’annoncer que l’USAID fournit une nouvelle aide humanitaire de 27 millions de dollars pour poursuivre ces progrès », a déclaré M. Pompeo.

Une autre initiative consiste à créer une Alliance internationale pour la liberté religieuse. « Nous espérons que cette nouvelle initiative – le tout premier organisme international consacré à ce sujet spécifique – s’appuiera sur les efforts déployés à ce jour et rassemblera des pays partageant les mêmes idées pour relever les défis de la liberté religieuse internationale. »

M. Pompeo a indiqué que d’autres pays ont organisé ou prévoient d’organiser des événements similaires pour promouvoir la liberté religieuse. Ces pays comprennent le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis, l’Albanie, la Colombie, le Maroc et le Vatican.

« Et nous devons aussi faire des progrès dans les institutions multilatérales du monde. Grâce aux efforts de la Pologne, l’Assemblée générale des Nations unies a fait du 22 août un jour spécial pour commémorer les victimes de persécutions religieuses. S’il vous plaît, commémorez-le aussi dans vos pays d’origine », a déclaré M. Pompeo.

Jeter un oeil sur la Chine

MM. Pence et Pompéo ont désigné la Chine comme « le foyer de l’une des pires crises des droits de l’homme de notre temps ». « C’est vraiment la tache du siècle », a déclaré M. Pompeo.

« Le Parti communiste chinois exige le contrôle de la vie du peuple chinois et de son âme. Les responsables du gouvernement chinois ont même découragé d’autres pays d’assister à ce rassemblement », a déclaré M. Pompeo.

« Si vous êtes ici aujourd’hui et que vous êtes un pays qui a défié la pression chinoise pour venir ici, nous vous saluons et vous remercions. Et si vous avez refusé d’y assister pour la même raison, nous en avons pris note. »

M. Pompeo a cité les cas du pratiquant de Falun Gong Chen Huixia et du pasteur Wang Yi comme exemples de victimes de la persécution religieuse en Chine.

« En septembre de l’année dernière, Chen Huixia, membre du Falun Gong, a été condamné à trois ans et demi de prison pour avoir simplement pratiqué sa foi. »

« En mai 2018, les autorités ont arrêté Wang Yi, pasteur de la Early Rain Covenant Church, une grande église non enregistrée de Chengdu, pour avoir ouvertement critiqué les contrôles du gouvernement sur la liberté religieuse. Il est toujours en prison aujourd’hui », a dit M. Pompeo.

Manping Ouyang, survivante chrétienne de la persécution religieuse du Parti communiste chinois, se tient debout après avoir été reconnue par le vice-président Pence, lors de la conférence ministérielle pour la liberté religieuse à Washington le 18 juillet 2019. (Lynn Lin/Epoch Times)

M. Pence a noté que bien que la foi chrétienne soit également visée en Chine, « dans l’une des plus grandes ironies de l’histoire du christianisme, c’est la Chine communiste d’aujourd’hui qui connaît la croissance la plus rapide de la foi chrétienne au cours des 2 000 dernières années ».

« Il y a seulement 70 ans, lorsque le Parti communiste a pris le pouvoir, il y avait moins d’un demi-million de chrétiens chinois – aujourd’hui, deux générations plus tard, la foi en Jésus Christ a atteint jusqu’à 130 millions de chrétiens chinois. »

Pendant le deuxième jour de la Conférence ministérielle pour la promotion de la liberté religieuse, le 17 juillet, le président Trump a rencontré 27 survivants de persécutions religieuses de 17 pays. Quatre d’entre eux viennent de Chine, dont Yuhua Zhang (pratiquante du Falun Gong), Ilham (juif musulman Ouïghour), Nyima Lhamo (bouddhiste tibétain), et Manping Ouyang (chrétien).

Mme Yuhua Zhang (au centre, avec lunettes), pratiquante de Falun Gong qui a survécu à la torture du régime communiste chinois, assiste à la réunion ministérielle pour la liberté religieuse à Washington le 18 juillet 2019. (Lynn Lin/Epoch Times)

Sanctions

Après avoir pris note du bilan du régime iranien en matière de négation de la liberté religieuse à l’intérieur et à l’extérieur du pays, M. Pence a mentionné que les États-Unis avaient imposé des sanctions à deux dirigeants des milices soutenues par l’Iran. « Les États-Unis ne resteront pas les bras croisés pendant que les milices soutenues par l’Iran répandent la terreur », a-t-il dit.

Cette semaine, les États-Unis ont imposé des sanctions en matière de visas aux deux principaux chefs militaires birmans – le commandant en chef et son adjoint – ainsi qu’à deux commandants de brigades d’infanterie légère, pour une campagne brutale de nettoyage ethnique contre le peuple Rohingya qui a forcé plus de 700 000 personnes à fuir vers le Bangladesh.

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