Seine-et-Marne : des centaines d’utilitaires électriques de La Poste finissent à la casse

Par Emmanuelle Bourdy
18 décembre 2020 15:16 Mis à jour: 18 décembre 2020 15:16

Des photos ont été prises en 2015, montrant des centaines d’utilitaires La Poste entassés dans une casse à Coulommiers (Seine-et-Marne). Certains de ces véhicules avaient à peine 1 000 km au compteur.

Sur Facebook, les Facteurs fontainois ont publié le 13 décembre des photos, prises en janvier 2015, où l’on voit de nombreux utilitaires électriques La Poste entassés dans une casse. Ce post est titré : « Quel gâchis ! » Il est écrit : « Chez Euro Casse à Coulommiers (Seine-et-Marne), voilà comment ont fini les 250 Berlingo et Partner électrique que La Poste avait reçus seulement 4 ans avant. »

Les Facteurs fontainois ont encore souligné que La Poste avait lancé en 2007 « un appel d’offres pour 250 véhicules électriques dans le cadre d’un plan visant à réduire de 20 % les émissions de CO² de sa flotte ». C’est PSA-Venturi qui avait alors remporté le marché. La livraison de 250 véhicules avait été effectuée en 2011 dans toute la France. Cependant, « en 2015, Venturi cesse toute activité de production de véhicules électriques ».

Les Facteurs fontainois précisent que « c’est à ce moment-là que les 250 véhicules reçus par La Poste sont simplement envoyés en destruction, et tous dans la même casse », à savoir celle de Coulommiers, qui est la seule casse à posséder « une accréditation spécifique pour la dépollution des véhicules électriques ». « Les plus kilométrés avaient à peine 10 000 km, certains même moins de 1 000 km. Voilà comment 10,6 millions d’euros dépensés par une entreprise publique, dont 1,25 millions d’euros d’aide de l’État, ont été réduits en bouillie », concluent-ils.

Contactée par LCI, La Poste explique qu’il s’agissait en fait d’un « pré-déploiement de 250 véhicules électriques, qui préfiguraient un déploiement plus massif ». La Poste ajoute qu’ « après utilisation, et conformément à notre contrat, nous avons revendu ces véhicules au constructeur en 2015 », une pratique « assez courante dans l’industrie automobile », appelée le « buy back ». C’était ensuite à PSA de gérer « la fin de vie de ces véhicules ».

LCI a donc contacté PSA, qui a confirmé le fait que « conformément aux engagements pris avec le client », les véhicules ont bien été récupérés « à l’échéance du contrat dans une logique de buy back ».

De nombreux internautes se sont demandé pourquoi ces voitures n’avaient pas été revendues en véhicules d’occasion. Ce à quoi l’entreprise a rétorqué que « les technologies ayant évolué et certains composants devenant obsolètes, le Groupe a pris la responsabilité de ne pas remettre ces véhicules en circulation ». C’est la raison pour laquelle la casse de Coulommiers a été mandatée « pour en assurer le retraitement ». Une information que la casse en question a effectivement certifiée.

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