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« Si nous avions dénoncé plus tôt la persécution du Falun Gong, le PCC n’aurait jamais osé persécuter les Ouïghours »

Manifestation pour dénoncer la persécution Ouighours et des autres groupes opprimés en Chine, le 3 décembre 2022 à Paris. Sur la photo, Hélène Tong, présidente de Faluninfo France, lors de son discours.
Photo: Capture d'écran
Une marche a eu lieu début décembre à Paris pour demander l’arrêt de la persécution des Ouïghours en Chine. Dilnur Reyhan, présidente de l’Institut ouïghour d’Europe était accompagnée de différents groupes persécutés en Chine, dont les Tibétains et le Falun Gong.
«Ce qui se passe contre les Ouïghours est un génocide», a-t-elle déclaré devant la centaine de manifestants rassemblés place de la Nation. « Le peuple ouïghour est un peuple pacifiste » a-t-elle continué, « depuis 5 ans, les Ouïghours sont victimes d’une stérilisation forcée de leurs femmes, ce qui a entraîné une chute de 50% de la démographie. »
Des personnalités politiques sont intervenues pour apporter leur soutien : le député Olivier Faure, l’eurodéputé Yannick Jadot, le sénateur André Gattolin et l’eurodéputé Raphaël Glucksmann entre autres, tous engagés dans la cause des Ouïghours et des groupes persécutés en Chine.
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Pour Olivier Faure, « la cause des Ouïghours ou des Falun Gong [qui sont] persécutés, [crée] une émotion de ce côté-ci de l’hémisphère car nous avons la volonté et peut-être aussi cette croyance folle de dire que les droits humains sont universels et qu’ils s’appliquent partout dans le monde. »
Pour Raphael Glucksmann, « depuis plus de 20 ans, la Chine est devenue le cœur du trafic d’organes dans le monde. Sans leur consentement, le régime arrache des organes aux prisonniers (pratiquants du Falun Gong, Ouïghours, chrétiens..) pour les mettre à disposition de sa population ou les vendre à des étrangers. » Un crime que l’Assemblée nationale française a reconnu en janvier 2022 comme un génocide, mais sans mesures contraignantes.
Pour Raphael Glucksmann, « depuis plus de 20 ans, la Chine est devenue le cœur du trafic d’organes dans le monde. Sans leur consentement, le régime arrache des organes aux prisonniers (pratiquants du Falun Gong, Ouïghours, chrétiens..) pour les mettre à disposition de sa population ou les vendre à des étrangers. » Un crime que l’Assemblée nationale française a reconnu en janvier 2022 comme un génocide, mais sans mesures contraignantes.
Hélène Tong, présidente de Faluninfo France, s’est aussi exprimée devant les manifestants : « Si nous avions dénoncé plus tôt, avec plus de force, la persécution des Falun Gong, le PCC (Parti Communiste chinois, ndr) n’aurait jamais osé persécuter les Ouïghours aussi impunément. » Parlant de l’incendie à Urumqi, elle s’est dite étonnée « de voir la réaction des Chinois qui étaient solidaires avec les Ouïghours […] C’est la première fois qu’on voit un tel mouvement de résistance à la dictature chinoise ».
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Selon plusieurs experts, la persécution du Falun Gong, largement ignorée dans le monde entier, a servi de modèle à la persécution des Ouïghours, avec l’utilisation à grande échelle de centres de rétention, la répression et les prélèvements d’organes forcés.
De jeunes Chinois expatriés en France étaient aussi présents dans la manifestation, tenant dans leurs mains des feuilles blanches, symbolisant la censure et la répression des autorités en Chine. Un autre rassemblement avait lieu Place du Trocadéro pour contester la politique «zéro Covid» appliquée depuis trois ans en Chine et responsable récemment d’une colère populaire.

Ludovic Genin - Histoire et philosophie des sciences, Science de l'information. Actualités française et internationale.
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