Thaïlande: une femme inculpée pour 14 meurtres, pour empoisonnement au cyanure

La police thaïlandaise a élargi son enquête sur Sararat Rangsiwuthaporn, une femme accusée d'une série de meurtres par empoisonnement au cyanure.
Photo: JACK TAYLOR/AFP via Getty Images
Une Thaïlandaise soupçonnée d’empoisonnements au cyanure a été inculpée pour 14 meurtres, a annoncé la police mercredi, dans l’une des plus grandes affaires de meurtres en série présumés du royaume.
Sararat Rangsiwuthaporn aurait escroqué des centaines de milliers de bahts (soit des milliers d’euros) à ses victimes avant de les empoisonner au cyanure. Elle a été arrêtée la semaine dernière pour neuf décès suspects survenus sur plusieurs années, mais la police a rapidement élargi son enquête. Son mari, un policier de haut rang, est également accusé de fraude et de détournement de fonds en relation avec les meurtres, a déclaré mercredi le chef adjoint de la police nationale, Surachate Hakparn.
« Aem cyanure »
Rapidement surnommée « Aem cyanure » (Aem est son sobriquet, ndlr) par les médias, Sararat Rangsiwuthaporn est soupçonnée d’avoir opéré de la même manière avec 15 personnes : elle les aurait empoisonnées en leur servant des « capsules d’herbe » contenant du cyanure. L’une d’entre elles a survécu. « Elle demandait à des personnes qu’elle connaissait de lui prêter de l’argent parce qu’elle avait beaucoup de dettes sur ses cartes de crédit. Quand ces personnes ont commencé à vouloir récupérer leur argent, elle les a tuées, c’est son mobile », a déclaré Surachate Hakparn à la presse. « Nous enquêtons sur la somme d’argent qu’elle a reçue des victimes. »
Une enquête pas encore terminée
La semaine dernière, le policier avait indiqué que les sommes impliquées dans chaque cas s’élevaient à des centaines de milliers de bahts. Sararat Rangsiwuthaporn et son mari nient tous les deux les accusations portées contre eux. Sararat — qui est enceinte de quatre mois — est accusée de 14 meurtres avec préméditation et d’une tentative de meurtre, mais la police enquête sur deux ou trois autres affaires potentiellement liées.
L’affaire a commencé lorsque cette Thaïlandaise a été soupçonnée d’avoir assassiné une amie dans la province de Ratchaburi, à l’ouest de Bangkok, il y a environ deux semaines. Les médias locaux ont indiqué que cette amie s’était effondrée sur la rive d’une rivière lors d’une cérémonie bouddhiste de lâcher de poissons. Après avoir interrogé Sararat Rangsiwuthaporn, les enquêteurs ont établi un lien avec d’autres cas d’empoisonnement au cyanure dans les provinces de Kanchanaburi (ouest) et de Nakhon Pathom, près de Bangkok.
La semaine dernière, les policiers ont élargi à cinq provinces la zone géographique sur laquelle ils enquêtent, la plupart à l’ouest de Bangkok.

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